Par : A.Ighil
En marge de la visite du ministre de l’Industrie de l’époque, effectuée dans la wilaya d’Annaba en avril 2021, qui avait affirmé que le sort de la réalisation d’un complexe sidérurgique par le groupe ETRHB Ali Haddad, en partenariat avec l’Italien Danieli, était lié à des procédures légales qui seront prises ultérieurement et que le dossier sera étudié de manière approfondie au niveau du ministère de l’Industrie afin de concrétiser le projet sur le même site et qui sera ainsi un plus pour le développement économique de la région. Il faudrait rappeler que ce projet était une joint- venture, signé en 2017, entre le défunt groupe privé algérien ETRHB de Ali Haddad et le géant européen de la sidérurgie, l’Italien Danieli. Un projet, dont le financement appartient à l’Etat, qui est à l’arrêt depuis 2019 ; il est implanté dans la zone industrielle de Berrahal sur une superficie de 167 hectares, représentant 22 lots, devant accueillir le projet. Ils sont hypothéqués sur décision de justice, par la banque ayant octroyé le crédit à l’ETRHB Haddad. Avec un coût de l’investissement pour une usine aciérie /laminoir évalué à 400 millions de dollars. Alors qu’une grande partie des équipements fournis par le partenaire italien d’une valeur de 80 millions de dollars est abandonnée depuis plus de trois ans et demi au port de Skikda. Les travaux de cette importante réalisation ont été entamés en 2018 pour une durée de 18 mois et elle devait être opérationnelle fin 2019. Mais l’incarcération de son propriétaire pour plusieurs affaires de corruption et de malversations était la conséquence de l’abandon du projet. Une aciérie qui devait employer 2.000 salariés et produire plus de 850.000 tonnes de rond à béton annuellement. Tout porte à croire que le sort réservé à cet important projet sidérurgique avorté, susceptible de créer de la richesse et de l’emploi, n’est pas encore fixé. A l’Etat de trouver la meilleure formule pour sa relance au grand bénéfice d’une région en mal de dynamisme économique.