Par : A.Ighil
Le bilan quotidien des activités de la direction de la Protection civile de la wilaya d’Annaba fait état régulièrement d’accidents de la route d’une grande gravité dont sont responsables les deux roues motorisées, tant en zone urbaine que rurale. Le même constat est établi par la police. Devant l’ampleur du phénomène qui prend des proportions alarmantes, les éléments de la Sûreté de wilaya d’Annaba ont mené, il y a quelques jours, une vaste opération d’ordre public qui a ciblé les deux roues motorisées. Des motos qui ne sont pas seulement pilotées par des jeunes adolescents, mais aussi par des adultes. « Ceux qui font de l’excès de vitesse à travers les dédales des quartiers populaires ou sur les routes à grande circulation et slaloment dangereusement entre les véhicules sont de tous âges », nous dira un officier de police. Et notre interlocuteur de poursuivre : « Ce sont les conducteurs de scooters qui sont les plus aventureux, exaltés par la puissance de leurs engins, certains modifiant le pot d’échappement pour pétarader et ressentir davantage de plaisir ». Sachant que ce genre de motos est source de pollution sonore, leurs conducteurs ignorent totalement le sens du respect du code de la route et y vont à « fond la caisse », sous l’effet de la drogue et des psychotropes. En plus du danger qu’ils encourent et des désagréments qu’ils occasionnent, ces conducteurs de motos ne possèdent aucun document sur eux, ni permis de conduire, ni encore moins les documents de l’engin qui font défaut lors des contrôles inopinés des services de sécurité. La mise en fourrière est alors immédiatement décidée. Pour certains spécialistes de la sécurité routière : « La moto, c’est 20 fois plus dangereux que la voiture ». Alors que les compagnies d’assurances considèrent que le scooter est encore plus risqué que la moto et fait l’objet de fréquents sinistres.