Par : Amar Ait Bara
L’hôpital Ibn Sina, ex-Caroubiers, d’Annaba est érigé sur une poche de terrain considérable datant de la période coloniale. Cependant, cet établissement hospitalier n’a pratiquement pas connu d’extension, hormis la partie inférieure où l’administration a subi un rafistolage et ceci est valable pour les urgences cardiologiques. Ceci dit, certains médecins éprouvent d’énormes difficultés pour mener à bien leur noble mission, celle de soigner et guérir les citoyens. Et, à titre d’exemple, un médecin spécialiste en rhumatologie dont le bureau se trouve au bas de l’établissement doit faire des efforts pour rejoindre le service situé dans le pavillon en haut de l’édifice. Avant, cet hôpital regroupait plusieurs spécialités médicales, dont la psychiatrie et des malades dans cette spécialité sont souvent internés dans ce pavillon dégagé à cet effet, aujourd’hui abandonné après la construction de l’hôpital psychiatrique Errazi. Il faudrait dégager une enveloppe budgétaire pour retaper ces services ne pouvant contenir les malades dont le nombre est en nette progression. Aussi, l’administration doit exploiter la superficie conséquente de cet hôpital pour bâtir d’autres services médicaux pour recevoir d’autres malades qui viennent de partout, dont Skikda, Tébessa, El-Tarf, Guelma. Les médecins ne peuvent plus supporter la charge de travail, idem pour le personnel médical qui fait de gros efforts pour contenter ces malades, souvent des cas pathologiques graves. Tous les employés, même ceux de l’administration, travaillent dans des conditions déplorables et dans des locaux étroits, ne pouvant supporter cette charge surhumaine au quotidien. Pourtant, cet établissement hospitalier est érigé sur une assiette de terrain vaste et peut répondre à de nouvelles extensions pour contenir d’autres pavillons pour d’autres spécialités médicales. A titre d’exemple, le pavillon principal abrite des salles étroites où sont hébergés trois services, à savoir la gastrologie, la médecine interne et la diabétologie. Ces trois services sont composés chacun de deux salles, hommes et femmes, et ceci complique davantage les conditions de travail des personnels, ce qui peut prêter à confusion. Aujourd’hui plus que jamais, l’ex-sanatorium des Caroubiers rebaptisé Ibn Sina a besoin de ces extensions nécessaires pour répondre aux attentes de la population pour devenir un fleuron du secteur de la Santé à l’échelle locale. Pour information, cet hôpital était utilisé pendant les années 1950 comme un Sanatorium où les tuberculeux suivaient leurs convalescences, avant d’être élargi après l’indépendance en hôpital.