Par : Hamid Baali
Des riverains de la cité Champ de manœuvre, située sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya, sont bouleversés par le calvaire indescriptible enduré par leur nouvelle voisine, une vieille femme handicapée mentale qui vit depuis plusieurs mois dans la cave du bâtiment collectif numéro 1 !
Venue on ne sait d’où, cette malheureuse vêtue de haillons, manifestement sale corporellement et vestimentairement, est sujette à des crises récurrentes au cours desquelles elle profère des insanités et des propos confus sous les fenêtres des logements de cette cité populeuse. Elle accède à la cave par un soupirail qui avait été détruit ces dernières années et elle passe la nuit, notamment en hiver, dans ces lieux insalubres et nauséabonds au milieu des rats et des nuées de moustiques !
Cette malheureuse loque humaine refuse tout contact avec les riverains qui sont rabroués sévèrement lorsqu’ils veulent lui offrir des habits propres, de la nourriture ou de l’argent. Elle arpente durant la journée le quartier en gesticulant et lançant des cris perçants mais apitoyants, au grand dam des passants émus qu’elle repousse et fustige à tue-tête ! Manifestement, cette septuagénaire a été secouée par des malheurs qui lui auraient fait perdre la raison et déserter son domicile. Un citoyen soutient que durant la décennie noire, des terroristes sanguinaires auraient égorgé devant elle ses enfants, pères de familles ! Un autre affirme que son époux l’avait répudiée, chassée du domicile conjugal et s’était remarié !
Des mères de familles, visiblement bouleversées et remuées par cette détresse humaine, se sont rapprochées de notre journal pour adresser un appel à madame le wali de Guelma : ” Nous faisons appel à vous, madame, car vous êtes la seule personne à pouvoir sauver cette vieille femme qui souffre le martyre et vit dans des conditions indignes d’un pays musulman ! il est urgent de la prendre en charge et de l’interner dans un établissement spécialisé où elle sera hébergée dans des conditions humaines et soignée par des psychiatres ! Nous espérons de tout coeur un déclic de votre part, car comme toute mère de famille, vous ne pourrez tolérer de telles injustices ! “.