Par : Hamid Baali
Des milliers de prétendants à un toit décent et vivant un calvaire quotidien sont perplexes face à la prolifération des chantiers de logements promotionnels à l’arrêt depuis plus d’une vingtaine d’années. Ils s’interrogent sur les raisons de cette situation qui pénalise les pères de famille et les candidats au mariage.
Sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya, sur un vaste site longeant le boulevard de la cité Gahdour-Tahar, des carcasses d’immeubles R+5 sont à l’abandon depuis la fin des années 90, offrant un spectacle désolant durant cette cruciale période de crise de logements.
A cette époque, l’entreprise nationale Géni Sider avait entamé la réalisation de 130 logements promotionnels grand standing, essentiellement des F4, qu’elle se proposait de vendre cash à des émigrés, commerçants, médecins, avocats, fonctionnaires, etc… à l’image de sa fructueuse expérience initiée au quartier de Bab Skikda où des dizaines d’appartements cossus avaient été rapidement cédés. Néanmoins, cet ambitieux projet, qui avait suscité une totale adhésion au sein de la population, est à l’arrêt pour des raisons inexpliquées.
Ces carcasses sont abandonnées, sachant que leur taux de réalisation dépasse parfois les 60%. Selon des sources crédibles, l’entreprise Géni Sider aurait été dissoute suite à un plan de restructuration initié par les pouvoirs publics, et ce lourd contentieux a été voué aux oubliettes. Ce dossier sensible avait été maintes fois évoqué par les élus de l’APW et le mouvement associatif aux fins d’une solution heureuse qui permettrait d’enrichir le patrimoine immobilier de Guelma et répondre aux attentes citoyennes, sachant que des centaines de milliards de centimes ont été investies dans ce secteur.
Il est à signaler, par ailleurs, l’abandon d’une plateforme d’un immeuble et la carcasse d’un second par un promoteur immobilier du secteur privé qui avait plié bagages depuis une quinzaine d’années. L’environnement est lugubre, le déversement des eaux pluviales et usées pénalise le cadre de vie des riverains.
Les pouvoirs publics et le ministère de l’Habitat, en particulier, sont interpellés pour se pencher sur ce dossier sensible afin de parachever les projets en hibernation.
Nous apprenons que ce dossier sensible aurait été soumis au ministère de l’Habitat voilà quelques années et que ce dernier aurait décidé de confier la poursuite des chantiers à la direction générale de l’OPGI de Guelma. Cependant, ces 130 logements sont toujours à l’arrêt au grand dam des citoyens. De toute évidence, les pouvoirs publics sont interpellés aux fins d’achever ce projet d’intérêt général.