Par : Hamid Baali
La célébration de la fête du travail n’a pas répondu aux attentes des retraités de la wilaya de Guelma qui s’estiment marginalisés par les pouvoirs publics, contrairement aux années écoulées. Les syndicats des travailleurs et particulièrement la FNTR (Fédération nationale des travailleurs retraités) sont aux abonnés absents. Ils n’ont pas répondu aux espoirs de leurs aînés et aucune communication officielle n’a filtré quant à la revalorisation annuelle des pensions avec effet à compter du 1er mai. Une douche froide s’est abattue sur les retraités qui guettaient vainement à travers les médias la moindre information susceptible de les réconforter.
Un septuagénaire s’est rapproché de Le Provincial et a déclaré : ” Nous sommes confrontés à de graves difficultés financières. Ce silence du ministre du Travail nous a sidérés et il est inacceptable, voire inhumain de nous priver de cette revalorisation !” De nombreux retraités abondent dans le même sens et décrient leur précarité après des dizaines d’années de bons et loyaux services, ils se considèrent abandonnés par les pouvoirs publics. Pendant ce mois de Ramadhan, ils appréhendent leur survie, sachant que la vie est devenue très chère et que des augmentations substantielles touchent les produits alimentaires. Un ancien postier intervient dans la discussion : “Il est injuste de nous ignorer durant ces années de vaches maigres ! Nous espérions une revalorisation conséquente d’au moins 10%, et voilà que l’on nous rappelle que notre pays traverse une grave crise financière ! Des cadres de l’État et des parlementaires sont gratifiés d’indemnités fabuleuses, alors que nous, qui avons consacré toute une carrière pour notre pays, nous sommes des laissés-pour-compte !”. Un profond malaise est ressenti au sein des milliers de retraités de la wilaya de Guelma qui envisagent de s’organiser pour arracher leurs droits. Un ancien employé communal nous confie : “Je suis à la retraite depuis une douzaine d’années et je ne perçois qu’une pension mensuelle de 31.200 DA. Les factures de l’OPGI, de Sonelgaz, de l’ADE et d’Algérie Télécom me coûtent les yeux de la tête ! L’Aïd-el-Fitr débutera dans quelques jours et je dois engager des dépenses pour que ma famille puisse le passer sereinement. Comment dois-je m’organiser pour faire face à ces dépenses ?” .