Par : Hamid Baali
Les prix des œufs, prisés par les ménagères dans la confection des menus puisqu’ils se substituent aux viandes rouges et blanches qui sont hors de portée des bourses modestes, ont graduellement pris une courbe ascendante qui donne le tournis aux pères et mères de familles. Dans un passé récent, le plateau de 30 oeufs s’écoulait à 300-350 dinars et, depuis cette semaine, il a grimpé à 660-670 dinars ! Du jamais vu selon les clients que nous avons rencontrés dans les supermarchés, supérettes et magasins d’alimentation générale ! Une dame d’un âge avancé fulmine : ” Je n’arrive pas à réaliser cette triste réalité que nous imposent des commerçants peu scrupuleux, avides de gains faciles ! Imaginez qu’un simple oeuf est vendu à 30 dinars ! Les familles aux ressources limitées ne sont plus en mesure d’acquérir ces produits indispensables ! C’est honteux de vivre ces moments humiliants ! ” .
Questionnés sur l’envol des prix des oeufs, les commerçants avancent des arguments peu convaincants, à savoir coût exorbitant des poussins, des aliments acquis par les aviculteurs, taux de mortalité élevé dans les poulaillers, les frais de charges…etc. La situation est devenue alarmante, car il est impossible de préparer une omelette, des oeufs au plat, des oeufs durs à la maisonnée, particulièrement aux enfants qui les préfèrent aux autres mets à base de légumes frais et féculents. D’autre part, les pâtissiers et autres commerces concernés, crient au scandale car le prix de revient se répercute en flèche ! A l’approche du mois sacré du Ramadhan, les citoyens sont inquiets à juste titre, car ces produits sont fréquemment utilisés par les mères de famille dans la préparation du ftour et des confiseries.
La population saisit cette opportunité pour interpeller les pouvoirs publics dont le rôle est de réguler le cours des marchés et de permettre aux familles de prétendre à une vie meilleure. De visu, nous avons constaté cette semaine que les boucheries n’attirent plus les foules, car la viande ovine est taxée à 1.950 dinars et la viande bovine sans os à 2.400 dinars le kg ! Quant aux viandes blanches, elles sont chères, en l’occurrence le poulet évidé à 350-380 dinars le kg, l’escalope à 850 dinars, la dinde à 650 dinars le kg ! Les gens se rabattent sur les morceaux de poulet de moindre qualité, ils préfèrent acheter des ailes de poulet à 300 dinars le kg afin d’agrémenter la marmite de la maisonnée. Triste vérité !