Par : Hamid Baali
Indéniablement, des efforts tangibles ont été consentis ces dernières semaines dans le cadre de l’hygiène, de la salubrité et du cadre de vie dans certaines APC qui ont confié cette mission aux délégués communaux. Cependant, cette dynamique est freinée par l’absence criarde d’équipements publics susceptibles d’être mis à la disposition de la population. Dans ce contexte, il est malheureux de constater que les toilettes publiques sont le dernier souci des élus communaux, et cela se répercute négativement sur la qualité de vie de chacun.
Des citoyens se sont rapprochés de Le Provincial pour déplorer cette situation, et un retraité d’une entreprise publique nous déclare : “Il est navrant de constater la prolifération de bouteilles en plastique pleines d’urine qui sont jetées dans la nature ! En effet, des marchands ambulants et des quidams se réfugient dans les camionnettes pour soulager leurs vessies dans ces flacons qui sont abandonnés un peu partout ! Ce phénomène a pris de l’ampleur au fil du temps, et aucune réaction des édiles de la ville n’a été enregistrée. Je saisis cette opportunité pour interpeller les responsables locaux aux fins de prendre en charge cette doléance citoyenne ! “
. D’autres interlocuteurs abondent dans le même sens et plaident pour la réalisation de vespasiennes, urinoirs et toilettes publiques aux abords des marchés, des stations de bus, des établissements scolaires, des squares et lieux publics. Il est vrai qu’il existe quelques toilettes, mais leur nombre est si minime qu’il ne répond nullement à la forte demande des usagers, et l’état des lieux n’est guère reluisant. Un septuagénaire rencontré au square de la cité Champ-de-Manœuvre est catégorique : “Des passants se soulagent derrière des arbres, des bâtiments et autres, faute de vespasiennes. Ils sont malades et ne peuvent réfréner leur besoin d’uriner !
Des familles viennent des villages et zones rurales pour se rendre chez le médecin, à l’hôpital, faire leurs emplettes et autres, et ce sont surtout les femmes qui sont à plaindre ! De guerre lasse, elles n’hésitent pas à se rendre dans des logements où elles demandent à la maîtresse de maison l’autorisation de se rendre dans leurs toilettes ! “. Les autorités locales sont priées de se pencher sur ce problème crucial qui porte atteinte à la santé, à la sécurité et à la dignité des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer.