Par : Hamid Baali
La crise de la pomme de terre, aliment de base dans nos foyers, s’installe dans la durée et suscite l’appréhension de tout un chacun qui est durement pénalisé par la rareté de ce tubercule que les ménagères concoctent en divers plats, notamment les frites dont raffolent leurs enfants. Les familles modestes, celles qui sont démunies, sont pénalisées par cette pénurie qui perdure en dépit des déclarations rassurantes des responsables de ce secteur qui affirment que le déstockage des chambres froides est le seul palliatif pour juguler ce phénomène. Force est de déplorer que la situation n’a nullement évolué et, contrairement aux promesses de certains ministres, la pomme de terre n’est pas proposée à raison de 50 dinars le kilogramme ! Elle commence à être disponible sur les étals, dans les marchés et chez les vendeurs ambulants mais elles sont taxées à 120 – 130 dinars le kg !
Rachid, un retraité d’une société nationale, rencontré aux abords de la mosquée El-Qods, scotché à son smartphone, fulmine : ” Je viens de causer à mon cousin installé à Annaba qui m’affirme qu’il a pu acquérir 5 kg de ce tubercule pour la somme de 250 dinars alors qu’à Guelma, il faut débourser 650 dinars ! Que font ceux qui sont censés faire appliquer les lois de la République ? Les passants peuvent vérifier la véracité de mes propos ! Je saisis l’opportunité de votre journal pour lancer un appel de détresse aux autorités locales afin d’assainir ce secteur livré à lui-même et qui impose son diktat aux pauvres consommateurs ! “.
Indéniablement, les chefs de familles sont lourdement pénalisés, car leurs maigres ressources financières ne leur permettent pas de remplir leurs couffins. Nous avons arpenté ce samedi matin les marchés du chef-lieu de wilaya et nous avons constaté de visu que ce produit indispensable est cédé à un prix exorbitant. Ammi Ali, un septuagénaire, maugrée : ” Il est grand temps de sanctionner sévèrement ces satanés spéculateurs qui sucent le sang du peuple et font fi des menaces qui pèsent sur eux ! Il est inhumain de tolérer cette anarchie ourdie par des commerçants sans scrupules qui se considèrent au-dessus des lois de la République ! Nous sommes au bout du rouleau et nous exigeons l’intervention des commis de l’Etat pour mettre le holà à cette gabegie qui met à genoux le citoyen lambda ! “.
De nombreux citoyens nous confient qu’ils ne suivent pas le cours de la campagne des élections locales car ils ont d’autres chats à fouetter, en l’occurrence faire bouillir la marmite de la maisonnée ! Ils soulignent que leur état d’esprit est branché sur la crise de la pomme de terre et en conséquence, le cœur n’y est pas pour discuter du volet politique. La situation se corse au fil du temps, le voyant est au rouge et il appartient aux pouvoirs publics d’accéder aux légitimes requêtes populaires.