Les familles de condition modeste sont confrontées à un calvaire sans précédent car elles n’ont plus les moyens financiers d’acheter les produits indispensables pour faire bouillir la marmite de la maisonnée. Au fil du temps et, à l’approche du mois sacré du Ramadhan, des commerçants peu scrupuleux se permettent sans honte bue d’imposer leur diktat en proposant des fruits et légumes de saison dont les tarifs donnent le tournis.
Une petite virée dans les marchés couverts et magasins du chef-lieu de wilaya nous a permis de constater que les petites bourses rentrent à la maison le panier à moitié vide. Qu’on en juge ! Haricots verts à 420 dinars le kg, les petits pois et les haricots à écosser à 260 dinars, les poivrons et les piments à 180 dinars le kg, l’ail sec à 400-500 dinars, la tomate à 120-140 dinars, les courgettes à 180 dinars, les artichauts à 150 dinars, l’oignon sec à 120-140 dinars, la botte d’oignon vert à 100 dinars, le citron à 350-400 dinars le kg, les poireaux indispensables pour la préparation d’un potage à 250 dinars le kg, l’aubergine à 160 dinars, la salade verte à 140 dinars, la betterave, le fenouil, les carottes et les navets à 80 dinars le kg ! Seule la pomme de terre, produit de base et de large consommation est abordable à raison de 50-60 dinars le kg.
Les agrumes, fruits censés être à la portée des citoyens modestes, affichent des prix élevés en dépit de leur abondance dans les étals et chez les marchands ambulants. La Thomson est taxée à 240-280 dinars, les oranges ordinaires et les mandarines à 200- 220 dinars au grand dam des pères et mères de familles qui n’achètent qu’une petite quantité pour satisfaire leurs enfants en quête de vitamines. Quant aux pommes locales et aux bananes, elles sont proposées à plus de 500 dinars le kg !
Les viandes rouges ne sont plus à la portée de la majeure partie de la population qui ne peut se permettre l’achat d’un kg de veau sans os ou d’un kg d’agneau à 2.400 dinars ! Les viandes blanches flambent ces derniers jours car de 340 dinars le kg, elles ont grimpé à 450 dinars ! Le citoyen est devenu le dindon de la farce puisqu’il subit de plein fouet cette flambée des prix qui s’attisera pendant le mois de Ramadhan. Les services officiels chargés de la régulation des marchés et du contrôle des prix sont interpellés par les consommateurs désarmés face à des commerçants avides de gains faciles. D’aucuns souhaitent un assainissement de cette pénible situation qui perdure.
Par : Hamid Baali