Par : Hamid Baali
Tous les autochtones s’accordent à déplorer que le chef-lieu de wilaya a atteint cette année une épouvantable dégradation de l’environnement et du cadre vie qui interpelle les consciences et la responsabilité des élus locaux qui sont aux abonnés absents ! La ville du 8 mai 1945 périclite au fil des ans et elle n’a rien à envier aux localités rurales, alors qu’elle est censée être la vitrine de la wilaya de Guelma ! Les sporadiques et éphémères actions de volontariat n’ont apporté aucun résultat palpable, car ce volet ne requiert aucunement l’intérêt de ceux qui ont été mandatés par leurs électeurs qui aspirent à une vie meilleure .
Dans un souci d’objectivité, nous avons sillonné à bord d’un véhicule ce mercredi matin tous les secteurs de la ville, en l’occurrence les quartiers périphériques de la nouvelle ville, d’ Oued-Maiz, 19 juin, Bab Annaba, Hadj-Embarek, Oued-Skhoun, Ain-Defla, Bourouaiah, le centre-ville et les cités Gahdour, Zeghdoudi Lamri, Bara, frères Rahabi, Khalla et autres. Le constat est édifiant ! Les terrains vagues, les abords des immeubles collectifs, les squares sont submergés de broussailles dépassant la taille d’un homme ! Les riverains que nous avons abordés dénoncent la léthargie des services communaux qui ne se manifestent aucunement pour effectuer les opérations de désherbage. L’un d’entre eux nous déclare : ” Ces herbes sauvages recèlent des reptiles et des mulots dont les intrusions au sein de la cité sèment la terreur chez les habitants ! Nous appréhendons à juste titre des morsures venimeuses car nos enfants s’adonnent en toute innocence à des jeux dans ces broussailles ! ” .
Le chef-lieu de wilaya est devenu un dépotoir à ciel ouvert, suite à l’incivisme caractérisé de certains résidents et à la faiblesse de la collecte des déchets ménagers par les services municipaux. Des pères de familles conscients des risques encourus nous confient : ” Soyez nos interprètes auprès des responsables locaux, car la cote d’alerte est largement dépassée ! Un plan Marshall doit être décrété par madame le wali de Guelma aux fins d’assurer la santé, la sécurité et le bien-être de la population qui exige des solutions urgentes ! Aucune campagne de démoustication n’a été effectuée depuis plusieurs années et nous subissons les agressions et les piqûres de ces satanés insectes qui sont devenus permanents ! Quant à nous , nous sommes disposés à prendre part à cette campagne d’assainissement qui doit être permanente et non pas conjoncturelle !
Dans un passé récent, les riverains appréciaient les sorties sur le terrain des successifs chefs de l’exécutif de wilaya, des chefs de dairas, des présidents des assemblées populaires communales qui engageaient avec eux des discussions positives et recueillaient leurs préoccupations qui étaient prises en charge. Hélas ! Ces contacts de proximité ont tendance à s’estomper au fil des ans au grand dam des pères et mères de familles qui souhaitent que leur ville retrouve ses lettres de noblesse pour permettre à leurs enfants de s’épanouir dans un cadre sain et agréable.