Par : Hamid Baali
La situation sanitaire s’aggrave ces derniers jours, incitant les pouvoirs publics à durcir le protocole sanitaire dans le souci d’endiguer cette terrible épidémie qui a bouleversé la vie quotidienne de la population. Les réseaux sociaux explosent et véhiculent des informations alarmantes, en l’occurrence quelques décès, des hospitalisations et de nouvelles contaminations de ce virus au sein des familles qui endurent un calvaire sans précédent.
La direction de la Protection civile est en état d’alerte et elle diffuse sur les ondes de la radio régionale des conseils et des recommandations aux auditeurs, à savoir port obligatoire de la bavette, distanciation sociale, gestes barrières et respect des règles d’hygiène. Les conducteurs des bus de transport urbain et intercommunal ont été expressément sommés d’exiger le port de la bavette à leurs passagers et, en cas d’infractions constatées par les services de sécurité, des sanctions seront infligées aux contrevenants ! Les supérettes, lieux publics, magasins, administrations et autres appliquent désormais la prévention sanitaire. Cependant, des citoyens, inconscients ou irresponsables, semblent faire fi de ces consignes d’intérêt général !
En cette période hivernale, il fait froid et cela engendre des refroidissements, des rhumes, des angines, de la pharyngite et l’apparition de la grippe saisonnière. Craignant à juste titre les symptômes de la Covid-19 ou du nouveau virus Omicron, des citoyens des deux sexes sont affolés puisqu’une psychose s’est emparée des ménages qui redoutent le pire. Pour en avoir le cœur net, ils affluent vers les laboratoires d’analyses médicales pour subir les tests adéquats. Nous avons assisté de visu ce dimanche 23 janvier à des scènes pénibles aux abords de ces infrastructures sanitaires du secteur privé qui accueillent sans interruption des vagues de patients visiblement inquiets ! Un vieil homme accompagné de son épouse et de sa fille nous confie : ” Décidément ! Nous sommes saignés à blanc puisque j’ai dû débourser pour trois tests génétiques la somme de 7.500 dinars et les résultats sont aléatoires ! En effet, il nous est recommandé de recourir au test PCR qui est taxé à 8.000 dinars l’unité ! C’est ahurissant car je dois débourser finalement la somme de 31.500 dinars pour de simples tests médicaux qui nécessitent le recours à de simples réactifs ! “. Une jeune maman, accompagnée de ses deux enfants, est angoissée car elle ne dispose pas de la somme exigée par les honoraires de ce laboratoire. Indéniablement, les familles de condition modeste et les smicards n’ont pas les moyens financiers pour se prémunir de cette terrible pandémie qui a causé tant de décès.
Un quinquagénaire, père de famille, est à bout de nerfs : “Nous avons consulté des médecins généralistes et des spécialistes dont l’auscultation est respectivement de 1.500 et 2.000 dinars, effectué des tests génétiques et une PCR à des tarifs exorbitants, acheté des médicaments dont certains ne sont pas remboursés par la sécurité sociale, des vitamines et des produits sanitaires indispensables (bavettes, gel hydro-alcoolique, désinfectants) ! C’est un cercle infernal et je dois assumer pourtant mes responsabilités de chef de famille !”.
De toute évidence, les pouvoirs publics sont instamment priés de se pencher sur ce problème humain auquel sont confrontées tant de familles désargentées qui luttent chaque jour pour survivre et faire face aux frais médicaux onéreux. Notre système de santé est toutefois efficace et il offre la gratuité de l’hospitalisation et des soins prodigués. Les services sociaux, les associations caritatives et les mécènes pourraient s’impliquer pour secourir ceux qui sont dans la détresse.