Par : A.A
Le torchon brûle entre les enseignants de la formation et de l’enseignement professionnels affiliés au SNAPEF et le ministère de tutelle. Après plusieurs actions qui se sont soldées par une fuite en avant de la part des services de la tutelle, affirme Safouane Guerfi, le S.G dudit syndicat, il a fallu passer à un autre stade de la contestation. Une grève nationale illimitée est initiée depuis deux mois, voire plus, par ce syndicat autonome. Selon l’enseignant de l’INSFP d’El Khroub, Mohamed Ayache, ce débrayage s’inscrit en droite ligne dans la démarche adoptée par le SNAPEF depuis sa création. Un syndicat qui se veut rassembleur et fidèle à ses idées et à ses convictions, celles qui ont toujours fait sa force. La crédibilité continue d’être le souci majeur d’une organisation syndicale qui milite pour les droits des professeurs du secteur, a-t-il tenu à ajouter. Cette grève est la preuve, poursuit-il, de notre engagement et de notre détermination à aller le plus loin possible afin de satisfaire des revendications que nous estimons tout à fait légitimes. La révision du statut particulier des enseignants et de tous les personnels du secteur, la régularisation de la situation des contractuels…autant de points soulevés dans la plate-forme de revendications de ce syndicat. En matière de représentativité, ce syndicaliste a tenu également à préciser que le SNAPEF est suffisamment représenté dans le secteur de la Formation professionnelle. La mobilisation est grande, estime-t-il, afin de rétablir les droits fondamentaux des enseignants qu’il juge bafoués. Nous ne voulons plus de promesses, mais des actions concrètes, a-t-il tenu à marteler. La balle est désormais dans le camp du département de Merabi Yacine, le nouveau ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels qui joue, selon les enseignants grévistes, la carte du pourrissement de leur mouvement. Que le dialogue l’emporte dans ce conflit, le énième, qui risque de pénaliser lourdement les apprenants du secteur.