Par : Chebout Hamoudi
Le phénomène du foncier industriel a souvent fait l’objet de longs débats sans pour autant trouver de dénouements ; en effet, des centaines d’assiettes ont fait l’objet d’attribution aux soit-disants investisseurs dans différents domaines, dont l’objectif initial demeure la création de postes de travail et la relance du développement économique dans la région.
Avec le temps, il s’est avéré que la majorité de ces bénéficiaires ont carrément déjoué leurs objectifs, s’éloignant des clauses contenues dans les cahiers des charges et faisant fi de toutes les lois de la République, des lots de terrains qui ont été attribués exclusivement dans le cadre de l’investissement avec toutes les commodités, amenées d’eau potable, de l’électricité, du gaz, des VRD et des accès, le tout au dinar symbolique.
Malheureusement, faute de suivi par les responsables ayant la charge de ces dossiers, ces bénéficiaires, profitant de cette léthargie et du laxisme des responsables avec des complicités avérées, ont tout simplement dévié leurs projets sans se soucier des poursuites des responsables défiant tout le monde, certains se sont même permis de sous louer ou carrément vendre leurs terrains à des tierces personnes .
Maintenant que le problème du foncier se pose avec acuité et a même fait l’objet d’une attention particulière du président de la République, instruisant les responsables locaux à en faire une priorité, le nouveau wali d’Oum El Bouaghi doit mettre toute la machine judiciaire en oeuvre pour assainir ce lourd dossier qui n’a que trop tarder.
Depuis plus de trois décennies, on entend parler des investissements avec un espoir d’arracher des postes de travail ; rien de tout cela, ce n’est qu’un leurre et de la poudre aux yeux, des centaines d’investisseurs ont converti leurs assiettes en lots de terrain à bâtir et les ont vendus à des prix exorbitants.
Rappelons que l’un des chefs de l’exécutif a ordonné par le passé aux responsables de ce secteur de procéder à la récupération des assiettes non exploitées ou, le cas échéant, introduire ces affaires devant les tribunaux pour faire valoir les droits publics, mais malheureusement sans suite, n’y a-t-il pas complicité quelque part ?
Dans le cadre des nouvelles orientations des pouvoirs publics pour la relance du secteur économique, nous rappelons à M. le wali que deux grands complexes lainiers, employant plus de 2.000 travailleurs ont fait l’objet de fermeture depuis plus 30 ans, allongeant ainsi la liste des chômeurs déjà assez longue.
Les deux complexes de Ain Beida et de Meskiana disposant de grandes assiettes foncières peuvent faire l’objet d’une nouvelle étude pour une éventuelle reconversion d’activités, offrant des postes de travail aux jeunes chômeurs de la région.