Par : A.A
À l’instar des grandes métropoles, un regain des contaminations par la pandémie est constaté, ces derniers jours, à Constantine. À titre indicatif, le CHU Benbadis accueille chaque jour six malades. Pas moins de malades sont en réanimation, selon les dires de Tarek Mili, le D.G par intérim, lors de son passage, dernièrement, à la radio locale. D’où l’appréhension de certains spécialistes qui appellent, aujourd’hui et plus que jamais, à une vaccination obligatoire des personnels, à la fois soignants et administratifs, des enseignants, des étudiants, voire des élèves des trois paliers scolaires. Une appréhension que l’on juge tout à fait légitime. D’aucuns estiment, dans ce registre précis, que ces contaminations seraient dues aux mesures d’assouplissement prises, par les autorités sanitaires, en termes de transports en commun, de restauration et de réouverture des salles de fête et des mosquées, entre autres. Triste est de constater que la troisième wilaya du pays a été, trois jours de suite, classée la première à l’échelle nationale en matière de contamination. L’indiscipline du citoyen, en termes de respect des gestes barrières et du port des masques de protection, est l’autre facteur expliquant le nombre croissant des cas contaminés par le virus. Et si les établissements de santé sont toujours saturés, c’est aussi à cause de ce flux des malades. Et l’on revient à dire, encore une fois, que les personnels soignants des hôpitaux de la wilaya sont vraiment au bout du rouleau. Face à ce relâchement, des mesures drastiques s’imposent, affirme Mme Nadia Boulekhel, chef de service du nouveau bloc sanitaire du CHU dédié, rappelons-le, aux malades contaminés par la Covid-19. C’est un cri de détresse lancé par un personnel soignant qui se trouve, deux années durant, en première ligne dans cette lutte acharnée contre cette pandémie mortifère. Bref, la question lancinante qui taraude, aujourd’hui, les esprits est la suivante : faudrait-il vraiment revoir les mesures d’assouplissement relatives au confinement ?