Par : Hamid Baali
A l’approche de la rentrée sociale, des produits de première nécessité ont augmenté de manière vertigineuse au grand dam des familles qui éprouvent toutes les peines du monde à survivre ! Pour des raisons inexpliquées, les légumes se raréfient dans les étals des marchés et commerces et leurs prix ont grimpé, selon les témoignages des consommateurs que nous avons abordés cette semaine. Ammi Salah, un septuagénaire retraité de l’éducation nationale, est outré : ” La pomme de terre, produit de base de la ménagère, est cédée à 70-80 dinars le kilogramme alors qu’elle est de qualité médiocre et de petit calibre ! La tomate fraiche a pris un envol subit puisqu’elle est passée de 30 à 80-100 dinars le kilogramme en l’espace de deux semaines ! Les haricots verts sont taxés à 240 dinars le kg, la salade verte à 160-200 dinars, les poivrons et les piments à 180 dinars, les courgettes et les aubergines à 100-140 dinars, les carottes, les navets, la betterave à 100-120 dinars ! Je désespère pour ne pas rentrer bredouille à la maison afin de permettre à mon épouse de faire bouillir la marmite ! “.
Nous avons effectué une tournée en ville et nous avons constaté de visu la véracité des propos des personnes rencontrées sur ces lieux. Une mère de famille visiblement scandalisée par la cherté de la vie, nous prend à témoin : ” C’est scandaleux de tolérer ces augmentations ! Imaginez, comment gérer le budget familial avec un salaire mensuel de 38.000 dinars de mon époux, salarié dans le secteur public, avec trois enfants, dont deux scolarisés ? Nous avons été lessivés par les dépenses du mois sacré du Ramadhan, de l’Aïd-el-Fitr et l’achat du mouton de l’Aïd-el-Adha et, à présent nous devons faire face aux rituels achats de la rentrée scolaire ! “.
Un vieil homme déplore que le poulet évidé est proposé à 420 dinars le kilogramme, sachant que la semaine écoulée il était écoulé à 280 dinars, soit une augmentation de 50 %. Dépité par ces aléas, il nous confie : ” Je perçois une pension mensuelle de 2.650 dinars et je dois faire face aux besoins de la maisonnée ! Comment résoudre cette équation avec ces augmentations tapageuses ? Faute de viandes rouges et blanches, je me rabats sur les abats, les tripes et les morceaux de second choix, en l’occurrence les ailes de poulet pour agrémenter un tant soit peu notre quotidien ! “.
Seule consolation, c’est l’abondance et les prix abordables du raisin de table, des petites pommes locales et les figues de Barbarie qui font oublier ces désagréments aux familles modestes.