Par : Hamid Daoui
La flambée des prix de tous les produits élémentaires céréaliers, légumes frais et secs, ou fruits et viandes blanches, ainsi que des articles scolaires et les tarifs des transport et autres ne cessent d’augmenter et de grever les revenus des ménages des classes populaires et jeter beaucoup de travailleurs, fonctionnaires et salariés, pensionnés et retraités dans le camp de la pauvreté !
Ainsi, le prix de la baguette de pain, denrée de base alimentaire, subventionnée avec des prix fixés et administrés vient de grimper vers la hausse de la cherté de la vie devenue insupportable ! La baguette de farine « ordinaire » passe de 10 DA à 15 DA que le boulanger saupoudre avec quelques grains de « sinouje » afin de faire avaler la couleuvre de l’augmentation, sous prétexte d’une qualité améliorée, tout en s’abstenant aussitôt d’enfourner le pain ordinaire en contournant la règlementation des services du contrôle des prix, du poids et de la qualité qui ne se sont jamais manifestés ! Le client est sommé de prendre ou laisser en payant le prix fort sans discuter dans l’indifférence de tous ! Il en est de même pour les prix de la baguette de semoule, celui-ci est passé de 20 DA à 25 DA/l’unité sous le prétexte invoqué. Même le prix du pain d’orge, plutôt hybride mélangé avec de la farine, la baguette ou la galette, est passée de 25 DA à 30 DA, sans compter la cherté des autres variétés de produits céréaliers exposés sur les étalages de la boulangerie qui ne désemplit pas toute la journée de 6 h à 22h devant des foules empressées sans crainte de contamination avec toutefois, le sentiment d’être escroquées malgré elles, compte tenu de ce produit vital ! De surcroit à El-Khroub, une aussi grande ville à forte densité de la population et de grande consommation, où tout se vend et s’achète, tradition aidant !
Cependant, l’on parle d’une hausse du prix du quintal de blé tendre (farine) subventionné qui est passé de 2000DA/q à 2500DA/q, alors que les salaires des ouvriers des boulangeries n’ont pas bougé avec l’amplitude infernale de la durée de travail allant de 6 h à 22h. Bien au contraire. Curieusement, au même instant des augmentations des prix, la prime de panier distribuée, équivalente à 150 DA le repas du soir et le petit déjeuner matinal, a été supprimée, à en croire les dires d’un employé « soumis » à une forte cadence des appels de clients impatients à arracher leurs pains chauds.
Quant à l’envolée des prix des produits maraîchers et des denrées alimentaires précitées, ce n’est plus la peine de parler de leur hausse vertigineuse quoique les appels au boycott pour l’achat du poulet n’aient pas reçu d’échos favorables via les réseaux sociaux. La crise de ce secteur de l’agriculture dépendant de l’importation des œufs et du poussin à chair, destinés à la production et l’élevage. Cette filière a été impactée de plein fouet par la pandémie et beaucoup d’aviculteurs ont baissé le rideau de leurs poulaillers et ont fait faillite pour ne plus revenir pour certains, à en croire un agronome bien au fait de cette crise du poulet.
Le volet de la rentrée scolaire, cette flambée n’a pas non plus épargné les prix des fournitures. Un parent d’élève rencontré, hier vendredi, dans une librairie, se plaint de la cherté qui lui bouffé tout son budget. Près du salaire national minimum garanti (SNMG 20.000DA) déboursé pour l’achat de cartables, fournitures et livres scolaires à ses deux enfants de 2ème et 5ème année de scolarité!
A vrai dire, avec cette crise qui n’épargne aucune catégorie sociale, la situation est explosive alors que les pouvoirs publics sont dans l’incapacité à répondre aux préoccupations lancinantes des citoyens mécontents du coût de la vie très chère et des problèmes brûlants de toute la société qui ne voit pas de lueurs pour une perspective immédiate ou un quelconque avenir.