La scène du Théâtre régional Azzedine Medjoubi d’Annaba a vibré hier soir au rythme de la cérémonie de clôture du Festival national de la production théâtrale féminine et au même temps cette journée qui coïncide avec la journée du Martyr.
Le jury, présidé par Soumia Ben Abderabou, docteure en arts dramatiques et critique théâtrale, et composé du musicien et metteur en scène Safy Boutella, de la chorégraphe Khadidja Gemiri, du comédien Samir El Hakim et du scénographe Yahia Abdelmalek, a rendu son verdict en attribuant les Prix “Keltoum” aux lauréats de cette édition.
Et les vainqueurs sont…
Ainsi, Le Prix “Keltoum” du meilleur texte original ou adaptation a récompensé Ibtissem Boudriss pour le monodrame “Zahra bila awra9”. Le Prix “Keltoum” de la meilleure performance féminine a été décerné à Feriel Medjaji pour la pièce « Les chiens n’aboient pas ». Le Prix “Keltoum” de la meilleure performance masculine a honoré Issam Bouakaz pour “Les chiens n’aboient pas”. Le Prix spécial du jury et de la meilleure scénographie et le prix de meilleur spectacle n’ont pas encore été encore attribué à l’heure où nous mettons sous presse.
Un palmarès incomplet
A savoir, trois prix ont été annulés, en l’occurrence, les prix de la meilleure chorégraphie et de la meilleure musique originale et de la meilleure réalisation, face au niveau jugé insuffisant de certaines productions. De plus, en raison du manque de réelle compétition, le jury a renoncé au principe des nominations dans la plupart des pièces.
Les membres du jury ont toutefois salué l’implication croissante des femmes dans l’écriture théâtrale. Ils ont également relevé la forte présence de spectacles en monodrame tout en mettant en garde contre les défis de ce genre, qui exige une maîtrise.
Les recommandations du jury
Afin d’améliorer le niveau des prochaines éditions, le jury a appelé la direction du festival à créer des opportunités de formation en amont de l’événement et à établir des conventions avec des institutions spécialisées pour encadrer les jeunes talents. Il a également recommandé un accompagnement des associations culturelles à travers des stages et des opportunités de participation au théâtre.
Concernant la diffusion des œuvres, les membres du jury ont suggéré que les spectacles primés soient présentés dans différents théâtres régionaux à travers le pays. Ils ont aussi interpellé la tutelle pour une augmentation du budget du festival, permettant ainsi un meilleur accueil des troupes durant toute la durée de l’événement.
La cérémonie a été marquée par un portrait sur la carrière de la comédienne Nouria Kazdarli présenté au public par la fille de la comédienne. Le public a eu droit à un documentaire sur coulisses du festival et tous les moments forts qui auront marqués cette édition.
Un tombé de rideau en musique
La cérémonie de clôture a été également marquée par la présence de la chanteuse Samira Brahmia, dont la voix envoûtante a captivé le public annabi, ainsi que de Djamila Mansouri, qui a offert une prestation chaleureusement applaudie. Un interlude musical qui a ajouté une touche de convivialité et d’émotion à cette soirée de célébration du théâtre féminin.
Cette 7ème édition qui s’est tenue du 13 au 18 février a été marquée par une forte participation. Organisé sous l’égide du Ministère de la Culture et des Arts, le festival a mis en avant la richesse et la diversité des créations théâtrales portées par des femmes, soulignant ainsi leur rôle central dans le paysage théâtral algérien.
PAR : Ikram Saker