Par : Hamid Daoui
On ne cessera jamais de rappeler les dilapidations à grands flots de l’argent public de l’APC d’El-Khroub qui détient, semble-t-il, la palme sur tout le territoire national, au regard de l’ampleur des montants dépensés ou détournés, dans une commune clochardisée sur tous les secteurs et domaines du fonctionnement d’une municipalité avec son impact sur la vie des administrés.
C’est ainsi que ce très grave et lourd passif, longtemps mis sous les boisseaux des tiroirs poussiéreux de l’administration, vient d’exploser lors d’une réunion de l’APC, en présence du chef de l’exécutif de la wilaya de Constantine.
Dans ce conclave, tenu jeudi dernier, les dossiers de toutes les transactions litigieuses mettant en cause l’APC et ses entreprises communales budgétivores ont été déterrés par la force des choses. Il s’agit des nombreux jugements exécutoires prononcés par les tribunaux, restés pendant depuis des mois et années sans suite. Ces décisions de justice somment, par la force de la loi, les entreprises communales à honorer leurs énormes dettes impayées, se chiffrant en milliards, détenues par des entrepreneurs privés ayant sous-traités des travaux relevant des plans de charges des EPIC communales qui ont été créées à cet effet par l’APC !
Les montants annoncés officiellement ont atteint 30 milliards de centimes qui devraient être prélevés du budget communal afin d’honorer les sous-traitants dans des transactions suspectes de gré à gré. Tous les partenaires du conseil de l’Administration, présidé par le P/APC seraient impliqués et le plus souvent par des conflits d’intérêts allant jusqu’à des limogeages des chefs d’entreprises communales avant leur reprise/mutation dans d’autres EPIC de statut juridique, vidées de leurs comptes bancaires respectifs n’arrivant plus à honorer les salaires des ouvriers, à l’exemple de ceux des entreprise d’assainissement, des espaces et de l’entretien des routes, pour ne citer que ces entreprises. Par ailleurs et, comme de tradition dans ce système néolibéral adossé à la rente qui continue à servir aux besoins de la politique politiciennes et de l’électoralisme, en particulier pour soudoyer des personnels déjà habitués à ce genre de pratiques, le chef de l’exécutif s’est, croit-on savoir, engagé à prendre en charges tous les salaires des ouvriers impayés de tous les mois de l’année écoulée 2020 ! C’est ainsi que les autorités de ce système tentent de se recycler en faisant « table rase du passé » dans l’impunité, contre la volonté populaire pacifique exprimée par le hirak révolutionnaire !