Par : Aek Djerbah
Le citoyen lambda ne sait plus à quel saint se vouer ; le milieu dans lequel il évolue se dégrade davantage, la pollution gagne du terrain et la situation va de mal en pis, de par l’absence de projets susceptibles de prendre en charge les carences dont souffre une cité de plus de 100.000 habitants, si on prend en compte les hameaux qui y sont rattachés, y compris la commune d’Ouled Braham. Le projet d’un centre d’enfouissement technique est toujours otage des tiroirs, quant à la station d’épuration, les travaux avancent à pas de tortue, pour ne pas dire à l’arrêt en dépit des promesses, qui remontent à 2017, de deux ministres qui s’étaient rendus sur les lieux et avaient pris l’engagement de la livrer dans un délai n’excédant pas quatre mois. Les nostalgiques évoquent avec beaucoup de regret le bon vieux temps, où chaque chose était à sa place. Il y avait des roses et des violettes qui sentaient le musc, c’était l’image que tout un chacun gardait de la ville de Ras El Oued d’antan, région historique dont l’existence remonte à l’antiquité ; malheureusement la plupart de ses vergers ont disparu, les immenses champs destinés à la culture maraîchère ont été bouffés par le béton ; il ne reste plus qu’une partie infime de parcelles et quelques vestiges romains qui rappellent ce que fut la contrée de Ras El Oued à travers les âges. Des montagnes de déchets non traités s’entassent à l’air libre à l’entrée Ouest de la ville, ce qui explique la propagation des maladies respiratoires et autres pathologie liées aux allergies. A l’entrée Nord, le problème récurrent des eaux usées, un phénomène qui empeste la vie aux visiteurs et aux riverains de par les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent, des dizaines d’hectares de pâturage sont irrigués à partir de ces canalisations ; même l’entrée Est n’a pas échappé à cette déliquescence, deux agglomérations de la commune d’Ouled Braham déversent leurs eaux usées, faute d’absence de réseau d’assainissement, dans l’unique Oued qui longe la ville. En conclusion, la situation est jugée plus que préoccupante, le phénomène de la pollution prend des proportions alarmantes.