Par : Hamid Baali
La ville du 8 mai 1945 a perdu ses atours, elle est devenue sale et hideuse, au grand dam des autochtones qui évoluent dans un environnement franchement hostile. Des Guelmois d’un âge avancé déplorent cette catastrophe naturelle qui leur fait honte, car aucune action digne d’intérêt n’a été initiée par les élus locaux qui restent insensibles aux multiples doléances qui leur sont adressées. Ammi Salah, un septuagénaire, visiblement scandalisé par cette gabegie, nous confie : ” Comment concevoir que notre ville natale soit livrée à elle-même ? Que font les autorités locales et les édiles de l’hôtel de ville ? Il leur appartient de réagir, d’assumer leurs responsabilités car la situation devient explosive ! Nous saisissions l’opportunité de Le Provincial pour interpeller les responsables concernés et les prier de prendre en charge ce dossier crucial ! “.
L’enlèvement des ordures ménagères n’est ni efficace, ni régulier puisque les sites abritant les poubelles et les dévidoirs sont dans un état effroyable, à savoir décharges à ciel ouvert, rues jamais balayées, présence de rigoles d’eaux fétides provenant des sachets-poubelles éventrés par des individus à la recherche de produits de recyclage ! Des puanteurs pestilentielles enveloppent les cités et permettent aux moustiques de proliférer. Hadj Nacer, un habitant de la cité Gahdour Tahar, est catastrophé : ” Nos logements sont envahis à longueur de journée et d’année par des nuées de moustiques qui résistent à tous les produits mis en place par les riverains ! Il nous est impossible de dormir paisiblement la nuit ou de prétendre à une sieste ! En effet, l’opération de démoustication censée démarrer durant les mois de mars et avril, période de fécondation des insectes, n’a jamais été concrétisée depuis des années pour des raisons inexpliquées. Nous souffrons le martyre, nous endurons un calvaire sans précédent en cette période caniculaire, accentuée par l’invasion des moustiques qui ont trouvé des terreaux fertiles, en l’occurrence les vide-sanitaires des bâtiments collectifs, les oueds, les égouts à ciel ouvert, les ordures qui jonchent tous les espaces, les rigoles véhiculant des eaux infectes et autres ! Madame le wali, le chef de daira et le président de l’ APC de Guelma sont instamment interpellés pour mettre le holà à ces horreurs ! “.