Par : A.A
La pomme de terre, encore une fois, est toujours plus chère à Constantine, comme partout d’ailleurs. Hier, ce produit cher à la famille algérienne, a été vendu à 90 DA le kg. Dans d’autres marchés de la ville, le prix est nettement supérieur à celui-ci. Un kg de pomme de terre a été « cédé » par certains commerçants peu scrupuleux à 110 DA. Un chiffre qui dénote clairement la dégringolade du pouvoir d’achat du citoyen. Et si on parlait de la pomme de terre, c’est pour la simple raison qu’elle constitue « l’élément clé » de la cuisine algérienne. Aucune ménagère ne pourra se passer de ce produit rarissime. Et peu importe les arguments avancés par les agriculteurs et les commerçants, ou les deux à la fois, rien ne justifie une telle flambée des prix de la pomme de terre et des autres produits, de première ou de seconde nécessité. La tomate, elle aussi a pris des « ailes » ces derniers jours. 100 DA le kg, qui dit mieux ? Au regard de l’anarchie qui règne dans nos marchés, il ne faut surtout pas trop s’étonner de cette « ascension » des prix, qui ne sont pas d’ailleurs affichés, ou rarement, par les commerçants. La réglementation en vigueur est claire sur ce plan : l’affichage des prix est obligatoire. Une règle commerciale, appliquée à travers le monde, que nos commerçants semblent négliger. Mais où réside réellement le problème ? Certainement, la spéculation en est pour quelque chose, mais cela n’explique guère les causes, les vraies, qui sont derrières cette flambée que le citoyen subit aujourd’hui. Pour certains analystes avertis, il s’agit en effet d’une volonté délibérée par des milieux cherchant à utiliser la pomme de terre à des fins politiciennes ! En cette période de précampagne électorale, tous les moyens semblent bons pour certaines personnes aux ambitions politiques démesurées. Que la pomme de terre soit vendue à 100 DA ou même plus, importe peu à leurs yeux. Seule la carrière politique compte pour eux. Que la politique, chez nous bien sûr, soit synonyme d’une telle « atrocité », c’est vraiment ignoble et lâche à la fois. Le citoyen ne mérite certainement pas qu’il soit sujet à toutes ces surenchères politiciennes. Ce dernier n’a qu’une revendication à exprimer : vivre dignement dans son pays. Et si on est incapable de gérer le prix de la pomme de terre, comment faire lorsque l’on est confronté à d’autres dossiers plus lourds ?