Par : A.Ighil
Le lait en sachet conditionné se fait de plus en rare chez les laitiers, les magasins d’alimentation générale du centre-ville d’Annaba et des quartiers périphériques. Dès les premières heures de la matinée, des chaînes interminables se forment devant ces lieux de vente en attendant l’ arrivée hypothétique d’un camion de livraison. Et cela en pleine période estivale où la ville d’Annaba a quasiment doublé par l’arrivée en masse des estivants venus des quatre coins du pays. Le citoyen est dans la tourmente, depuis plusieurs mois, sur une crise qui ne trouve pas d’issue d’un produit de première nécessité et, de surcroît subventionné par l’État. Les citoyens ne font plus la différence entre le lait de vache en pack (UHT) vendu à 90 DA et le lait en sachet vendu en principe 25DA. La vente concomitante, qui est une infraction, est pourtant une pratique commerciale courante entre le livreur et le commerçant qui la répercute sur le consommateur, au moment où les services de la répression de la direction du commerce brillent par leur absence. Une crise qui perdure sans que les pouvoirs publics ne trouvent de solutions. Depuis plus d’une année, une enquête a été ouverte conjointement par la direction du commerce, la direction des services agricoles ainsi que l’office interprofessionnel du lait et des produits laitiers pour identifier le circuit du lait en sachet. Depuis, l’enquête n’a jamais abouti et les responsables des quantités détournées, estimées à plus de 8.000 litres quotidiennement de lait subventionnés, n’ont jamais été identifiés. Finalement, le dindon de la farce reste le consommateur qui n’a d’autre choix que de se plier au diktat de l’épicier du coin et de prendre ce qu’il lui impose. Annaba reste toujours sous le coup du rationnement d’un produit destiné aux couches défavorisées et n’a point les moyens de s’offrir du lait Candia à 140 DA.