Par : Hamid Daoui
Le personnel de l’entreprise publique communale d’assainissement (EPCA) a été convoqué, jeudi dernier, pour réélire les délégués qui siègeront au sein de l’organe syndical, affilié à l’organisation unique du système, l’UGTA, qui détient, seule, le « monopole légal » de la représentation ouvrière dans les entreprises publiques économiques (EPE) ou à caractère industriel et commercial (EPIC).
C’est ainsi que, près du tiers des ouvriers et employés se sont rendus aux urnes alors que l’écrasante majorité s’est abstenue de voter, échaudée par l’expérience de la reproduction du même scénario qui reconduirait les mêmes « représentants » inamovibles depuis des décennies, inféodés docilement à l’employeur et soumis aux contrôles et injonctions autoritaires de leur tutelle, l’union locale UGTA, éclaboussée par les scandales répétés des mêmes responsables « éternels » depuis plus de 30 années.
Pour les nombreux boycotteurs de ces « pseudos-élections » de ce scrutin syndical biaisé, il ne fallait rien attendre de neuf! En effet, le résultat a donné lieu à une simple inversion des 2 premiers rôles entre le secrétaire sortant et son adjoint qui, faut-il le rappeler, occupent, par les privilèges accordés pour leur « vassalité à l’employeur », des statuts professionnels à la tête des postes de responsabilités de chefs de services et/ou de secteurs sur les collectifs des ouvriers manuels confrontés aux « sales besognes » laborieuses du ramassage des ordures ménagères et du balayage des trottoirs et chaussées !
Le boycott des 2/3 tiers est à cet effet révélateur de la sanction négative du bilan du mandat écoulé, caractérisé par plusieurs violations des droits des travailleurs, dont les retards multiples dans les versements à terme échu des salaires souvent allant à plusieurs mois d’affilée ou encore le non- versement de la prime de rendement collectif (PRC) de l’année écoulée 2020 jusqu’à ce jour. En plus des abus de sanctions disciplinaires prononcées arbitrairement sur instigations des pseudo-syndicalistes précités, sinon portant leurs propre signatures, croit-on savoir de sources ouvrières ayant fait les frais de cet arbitraire à l’humeur, en violation des règlements en vigueur de l’entreprise, voire même celui qui interdit l’éligibilité au syndicat de responsables ayant le pouvoir disciplinaire de sanctionner les ouvriers qui sont par ailleurs leurs propres électeurs-mandants!
Cependant, le bilan syndical de tous les mandats électifs qui se sont succédés, se sont distingués par les mêmes problèmes rencontrés dans les conditions dégradées misérables de travail et de salaires ponctionnés ou impayés sans primes des rendements fournis par les ouvriers laborieux, avec la complicité des instance syndicales à tous les niveaux, sans aucune réaction pour contrer la menace de la faillite , qui plane sur l’entreprise et ses plus de 300 ouvriers et employés, sans défense et soumis aux divers chantages et intimidations de perte de leurs emplois !