Par : Hamid Daoui
Le tribunal d’El-Khroub a statué dans une affaire de diffamation et de dénonciation calomnieuse via Facebook, relative à une poche urbaine bradée en plein cœur de la méga-cité 1.600logements en prononçant des jugements de condamnation à 1 an et demi d’emprisonnement pour les auteurs, dont un ex-élu FLN de l’APC du mandat 2012/2017, converti depuis au parti Talaiou Houriate de l’ex-chef du Gouvernement, A. Benflis.
Excepté un agent de la mairie ayant siégé dans la brigade de logement social, instituée par la daïra, les 2 autres coauteurs condamnés s’apprêtaient à investir la campagne des élections municipales avant la tombée du prononcé de ce verdict de première instance. Celui-ci aurait porté un coup dur à leur ambition politique compromise auprès de l’opinion locale, d’autant que certains ont essuyé un échec dans le scrutin des législatives rejetées à une très écrasante majorité de l’électorat.
En effet, l’affaire de la poche urbaine était au préalable destinée à un projet d’équipement public, depuis le mandat municipal 2007/2012 jusqu’à l’expiration de celui qui lui a succédé 2012/2017, avant d’être abandonné suite à de multiples convoitises dans un silence assourdissant en dépit des alertes publiées à cette époque de « mise en jachère du lopin de terre» par la voix du quotidien Le provincial. L’ex-élu condamné se recrutait alors parmi les prétendants à cette convoitise pour profiter d’une extension de son propre d’investissement culturel de Conservatoire de danse mitoyen, qu’il avait détourné de sa vocation en le transformant en plusieurs magasins loués au prix fort à des particuliers privés. Quant aux autres condamnés, c’était beaucoup plus une précampagne électorale de séduction de l’électorat afin de gagner la sympathie des administrés sur l’intérêt porté sur la chose publique, cédée bien avant leur réveil tardif, à un acquéreur privé « bien épaulé », disait-on, ayant déjà entamé les travaux pour en faire un centre commercial à plusieurs niveaux. Celui-ci n’est autre que la partie civile dans cette affaire qu’il avait gagnée avec des dédommagements en sus !
Cependant, les « politiciens » et nouveaux activistes dans la ville d’El-Khroub se taisent en compromission avec toutes les forces de l’argent et des formes de bradages du foncier constructible urbain, rural et même forestier, comme celui de la Pinède ‘’Snober’’, cédée pour une concession de longue durée à un particulier privé pour en faire des équipements de restauration, annexé un terrain d’une cité mitoyenne et l’érection d’un motel en cours de construction, semble-t-il, pour ensuite découvrir la cherté des jeux offerts pour enfants dans ce parc d’attraction, alors que tout ce projet était préalablement inscrit dans le programme de l’APC de 2007/2012 et son enveloppe financière équivalente à 5 milliards de centimes, votée. Ce projet au même titre que celui de la piscine tomba à l’eau à cette époque et son argent a financé le club phare, sur recommandation de l’ex-ministre de l’Intérieur et néanmoins ex-chef de l’exécutif de la wilaya de Constantine, pour faire l’objet d’un bradage par la suite dans une ville à une modernisation qui reste otage des autorités incompétentes, des fonctionnaires et des élus véreux qui se sont succédés.