Par : Hamid Daoui
La campagne électorale du scrutin local des APC et APW est arrivée à terme. Les listes en lice à El-Khroub ont dépensé leur dernière énergie dans la course laborieuse au sprint final. Les contacts de proximité n’ont pas manqué dans l’indifférence des citoyens, plutôt curieux de connaitre la composante des candidatures présentées. Qu’il s’agisse des jeunes diplômés ou de celles plusieurs fois recyclées. Les premiers cités sont exposés à la façade par leurs parrains de partis discrédités, en particulier le RND, le FLN et les autres chapelles participationnistes à toutes les joutes électorales du passé. Quant aux autres listes, dites indépendantes, composées de nouvelles figures de fonctionnaires des institutions, accompagnées des ex-élus sortants des mandats électoraux récents du pluralisme débridé ou remontant à l’ère du parti unique de triste mémoire qui semble vouloir ressusciter après avoir enfanté de son sein une multitude de « sectes de nomades » formatée à l’arrivisme et l’opportunisme qui alimente la « culture politique » de tout un système prédateur.
Cependant, les nouvelles figures recrutées, présentées comme instruites et technocrates, afin d’embellir la façade du « changement de peau » des partis prédateurs et de la vieille gérontocratie vaniteuse de leurs multiples expériences malheureuses. Tout en étant accrochés à leur archaïsme de la féodalité locale (aarouch et familiale) qui les soutient, les jeunes candidatures timides et innocentes s’estiment mal dans leur peau d’être côte à côte avec ses gérontocrates et autres véreux, bien rodés dans les rouages des institutions fragilisées par les incuries ayant caractérisé les gestions passées.
C’est du moins l’avis d’une majorité de curieux ayant scruté les candidatures lors de leurs campagnes et, en particulier celles de tractages en ville, ses bourgs et ses agglomérations secondaires où l’expérience des vieux partis a prévalu dans la visibilité en public qui demeure néanmoins discréditée, car entachée de leurs lourds passifs individuel ou collectif, à la tête des responsabilités municipales, administratives, techniques ainsi que ses dépendances des entreprises communales livrées à la faillite.
Toutefois, l’esprit et le cœur des électeurs sont connectés ailleurs, dans la vie quotidienne qu’ils mènent difficilement et se détournent de ce scrutin de recyclage institutionnel forcé contre la volonté populaire qui préconise un changement radical à tous les niveaux de tous les symboles et des pratiques autoritaires et antidémocratiques attentatoires aux libertés fondamentales garanties sur le marbre constitutionnel, violé à chaque fois.