Par : A.A
Un faible taux de participation a été enregistré dans certains bureaux de vote que nous avions visité, hier. À midi 30 mn, le taux de participation, nous confie, sous couvert d’anonymat, un chef de bureau d’un centre de vote, sis au centre-ville, avoisinait les 5 %, voire moins. Un chiffre qui en dit long sur le peu d’engouement affiché par la population locale. C’est un taux expliquant clairement le marasme et l’indifférence d’un électorat, essentiellement composé de jeunes, vis-à-vis d’une classe politique en déphasage avec toutes ses préoccupations majeures. Celles-ci qui se résument, a tenu à nous dire un électeur, un jeune âgé de 31 ans, rencontré à proximité du centre de vote Abdelhamid Benbadis, sis à la cité El Amir Abdelkader, ex-Faubourg Lamy, en un poste de travail stable et un toit lui permettant de fonder un foyer. Le reste, selon lui, n’est que secondaire. Certes, nous nous intéressons à la politique et au sort de notre pays, avance-t-il, mais, dans la vie de tous les jours, il y a d’autres priorités. Ce témoignage est une illustration sur les idées que beaucoup de jeunes portent. Entre boycotter et participer à ce scrutin, il était vraiment partagé entre les deux choix pour opter, en fin de compte, pour le deuxième. Ainsi, il a décidé de ne donner sa voix à aucun des candidats en lice à ces élections locales. C’était sa façon à lui de faire de la politique en cette conjoncture difficile que traverse le pays. Loin des surenchères politiciennes, ce jeune électeur a tenu à dire, en quelque sorte, ce qu’il pense et ce qu’il attend de ces joutes électorales. Un choix que partage Imed, un jeune universitaire rencontré au centre de vote précité. Lui qui a voté pour la première fois, n’a pas manqué de montrer sa déception de certains discours qu’ils qualifient d’illusionnistes. Que nos hommes politiques sachent que le peuple et, notamment le jeune algérien, n’est pas dupe, a-t-il tenu à marteler. Et d’ajouter, on en a marre des fourberies et des tromperies des uns et des autres.