Il a fallu attendre qu’une campagne nationale soit lancée pour lutter contre le squat des espaces publics pour que les responsables locaux à El Milia interviennent afin de chasser les commerçants illégaux des fruits et légumes de la rue du 20 août, qu’ils occupent depuis de longues années.
Se réjouissant de cette opération, les citoyens ont poussé un ouf de soulagement, surtout qu’ils ont retrouvé des espaces dégagés tout au long de cette rue, située en plein centre-ville. Face au laisser-faire de la part des autorités locales, les squatteurs de cette voie névralgique ont usé et abusé de leur arrogance pour s’accaparer les trottoirs et la rue pour en faire un souk à ciel ouvert.
Chaque matin, des camions et des camionnettes prennent d’assaut cet espace pour décharger leurs marchandises, empêchant toute circulation. Et gare à celui qui ose lever la voix pour protester contre cette situation, risquant tout simplement d’être pris à partie par des squatteurs prêts à en découdre pour défendre leur territoire. Face à un tel mépris, les citoyens, agacés par cette anarchie, n’ont cessé d’émettre leur vœu de voir cette rue dégagée. Mais peine perdue. Puisque cette situation a perduré jusqu’à cette intervention salutaire, qui a permis d’interdire toute activité commerciale illégale dans cet espace.
Désengorgée et dégagée des marchandises l’encombrant, cette rue a, enfin, retrouvé tout son calme, permettant aux véhicules et aux piétons de l’emprunter sans encombres. Les écoliers ont, à leur tour, retrouvé des trottoirs désobstrués qu’ils peuvent emprunter librement.
Toutefois, l’appréhension d’un retour de l’anarchie à cette rue reste de mise, surtout que les impénitents squatteurs de cet espace sont à l’affût pour le prendre d’assaut à la moindre baisse de vigilance des agents de police chargés d’y maintenir l’ordre.
Les expériences passées ont appris que les interventions de circonstance n’ont été que de courte durée pour permettre un retour à l’occupation de cet espace, cœur battant d’une ville qui peine à instaurer de l’ordre dans ses rues. C’est dans cette optique qu’il est espéré plus de fermeté pour agir contre ce fléau qui ne fait que semer le désordre sur la voie publique au grand dépit des citoyens et de la population locale.
Par : Amor Z