Dans la ville d’El Milia, il n’y a pas que la ville qui est abîmée. Toutes ses infrastructures le sont également. Mal gérées ou abandonnées, elles ont subi un véritable saccage. C’est le cas des locaux du président qui se trouvent dans un état d’abandon total. Si leur exploitation est au centre d’une proposition pour changer leur vocation, à El Milia, ils ont purement et simplement été livrés au pillage et au saccage. Profitant de l’absence de toute protection, des énergumènes se sont attaqués à ces locaux, à la cité Meghriche, près de la polyclinique de la cité Adejnak, à la proche périphérie de la ville. Tout le matériel de ces locaux a été volé et il n’en reste plus rien.
Les murs sont désormais les seuls témoins de cet assaut mené par des bandes de pilleurs qui ont tout volé. Dans leur passage nocturne, ils ont tout emporté : les portes et fenêtres en aluminium avant d’arracher les interrupteurs, les prises et les boîtes de dérivation électriques. Même les fils électriques n’ont pas été épargnés et ont été arrachés au point où il ne reste plus rien dans les murs de ces locaux. Le comble est qu’on semble ignorer ce qui est arrivé à cette infrastructure qui a coûté de l’argent au budget de l’Etat.
L’argent public a-t-il encore de l’importance dans cette commune qui voit d’autres infrastructures subir le même sort ? Tout juste à proximité de la station Naftal, c’est un jardin public qui a été livré aux mêmes énergumènes qui ont usé et abusé de leur passage pour piller et voler son portail d’entrée métallique. Si ces actes ne datent plus d’aujourd’hui, il n’en demeure pas moins qu’ils mettent à nu une flagrante négligence dans la gestion et la protection de ces infrastructures, dont certaines n’ont guère été exploitées.
Des bancs publics et des abris-bus ont aussi subi le même sort par des actes d’incivisme avant de disparaître totalement du triste paysage de cette ville. Implanté au centre-ville, la salle de cinéma Afrique est dans un état des plus lamentables, à telle enseigne qu’elle tombe, non seulement en ruine, mais dans l’oubli total. Aucun responsable, ni autorité ne semble s’émouvoir de l’état de ces infrastructures, à l’image de la crèche, abandonnée depuis sa réalisation, il y a plusieurs années, au lieu-dit, El Kafour, à la sortie nord de la ville.
La liste est encore longue de toutes ses réalisations, à l’image de l’autre jardin public de la cité Boulatika, qui n’a servi à rien, après avoir englouti d’importantes sommes d’argent. En plein centre-ville, et alors que tout le réseau routier attend sa réhabilitation, un projet de réfection des trottoirs n’a jamais été achevé après avoir été abandonné depuis plusieurs années. Le mal est si profond qu’il est difficile d’expliquer ce qui est arrivé à cette ville, au passé révolutionnaire si glorieux qui ne mérite pas une telle calamité.
Par : Amor Z