Par : Hamid Daoui
La mal-vie d’une jeunesse livrée à elle-même perdure. Les promesses des autorités n’ont jamais été tenues et la crise multidimensionnelle sur fond systémique, aggravée par la pandémie, en a décidé ainsi.
A cet effet, le marché de l’emploi s’est rétréci et la menace des licenciements se précise au sein des grosses entreprises. Celles-ci envisagent les recours aux plans sociaux avec leurs conséquences sur les pertes d’emplois. L’exemple de l’entreprise des tracteurs agricoles, ETRAG, est illustratif ave les compressions d’effectifs en perspective afin d’éviter la faillite. Dans ce même contexte, l’on assiste à une cascade de plans de licenciements annoncés par d’autres entreprises. Le rebondissement de la courbe du chômage qui monte en flèche est manifeste.
Cependant, les jeunes sans travail ne désespèrent pas pour autant après tout ce qu’ils ont vécu comme espérances dans leurs luttes au sein des marches populaires du hirak pacifique. C’est ainsi qu’un groupe de jeunes résidant à la Gare d’El-Khroub a sollicité des embauches auprès de la direction régionale de la Société nationale des transports ferroviaires, SNTF, de Constantine. Des promesses ont été données pour les jeunes de moins de 35 ans dès que l’offre d’emploi sera ouverte par la tutelle.
Mais jusqu’à quand peuvent-ils encore patienter, eux qui sont rongés par la mal-vie. Toutefois, ces jeunes n’ont pas cessé de frapper à toutes les portes des institutions de l’Etat. Depuis des correspondances écrites adressées aux responsables jusqu’aux doléances portées de vive voix à ces derniers. Depuis la daïra d’El-Khroub en passant par la succursale de l’agence nationale de l’emploi, ANEM
Ces jeunes demandeurs d’emplois ne sont pas assez convaincus, disent-ils, des réponses des responsables face à l’inexistence des offres d’emplois formulées par les entreprises, y compris de la SNTF, alors qu’ils observent, de par leur proximité du lieu du travail, des recrutements d’un personnel venu des autres contrées limitrophes ou lointaines!
Lorsqu’on sait que l’inspection du travail ne contrôle pratiquement plus la règlementation dans le monde du travail, dans les recrutements ou autres infractions commises contre le Droit social. Les abus des employeurs et les passe-droits et clientélisme font leur propre loi, de surcroit avec la complicité bienveillante des syndicats affiliés à l’UGTA, l’organisation privilégiée du système maffieux et corrompu, broyeur des espérances de la jeunesse !