Par : Hamid Daoui
Les retraités et les habitués de la fréquentation de la place publique du centre-ville sont consternés de constater les huiles usagées répandues sur les banquettes, indignés par ces actes inciviques commis sur des ouvrages d’un lieu public, situé de surcroit face à la mairie, se produisent en toute impunité ! D’autant que les parties affectées par les salissures des huiles déposées ont biens ombrés par les branchages des arbres durant toute la matinée. Par cet acte délictueux et répréhensible, les vieilles petites gens ne peuvent plus s’asseoir et s’attabler aisément pour échanger et rafraichir leurs idées sur l’actualité de leur vie pénible et se raconter les uns et les autres les parcours de leurs petites histoires de leur nostalgie vécue.
Sachant par ailleurs que cette place publique, son jardin vert et fleuri et son jet d’eau poissonneux, son église aussi vieille que l’existence du village d’antan avait subi plusieurs transformations irréfléchies sous des prétextes relevant de vestiges du colonialisme par les tenants du « nationalisme à 2 sous » depuis. Reconvertie en place des Martyrs et bibliothèque municipale érigée sur les décombres de l’église démolie avant d’être remodeler une énième fois, sous le prétexte de la modernisation à coups de milliards de dinars de dilapidation de l’argent public. Les travaux entrepris pour cette pseudo-modernisation ayant démoli la haute stèle du Makam Echahid gravé dessus et la transformation de la bibliothèque en Musée du Moudjahid.
Depuis, tout l’ensemble de la place et les parties annexes de la stèle sont abandonnés sans aucun entretien, ni éclairage public et encore moins un gardiennage approprié, de jour comme de nuit. Du fait de cet abandon, tout l’ouvrage est livré à l’insalubrité, le saccage, les fléaux sociaux dans l’insouciance des autorités locales et les élus qui laissent faire dans leur léthargie en distillant, semble-il, des idées mercantiles et saugrenues de construire de nouveaux kiosques sur l’esplanade qui fait la joie des enfants en tapant le ballon, à vélo, trottinette et autres jeux plaisants, en compagnie de leurs parents. Par ailleurs, l’on relève l’inexistence des vespasiennes (toilettes publiques), qui pourtant en faisaient partie, dès la création de ce lieu de détente qui remonte à l’époque coloniale. Cette place publique fait partie d’une épopée de jeunes footballeurs pour le vieux club sportif, l’ASK…