Par : Hamid Daoui
L’on ne cessera jamais d’évoquer la dérive de la gestion de l’APC d’El-Khroub et de ses entreprises communales (Epics) qui constituent un gouffre sans fond de l’argent public sectoriel, versé dans la cadre des plans communaux de développement (PCD), et celui du budget communal alimenté par la fiscalité ordinaire des contribuables !
Le commun des administrés tourne le dos à la gestion catastrophique des affaires de la Cité clochardisée. D’où le désintéressement de l’écrasante majorité de la population pour la chose politique communale, excepté les clientèles du système en place ou celles qui rodent à l’intérieur et autour du siège de la mairie et ses démembrements administratifs, techniques ainsi que les personnels impayés en colère de la multitude d’Epics et ses sous-traitants, fournisseurs nombreux et autres opérateurs privés, toujours les mêmes, triés sur le volet.
En fait, les montants alloués pour les projets sectoriels inscrits aux PCD sont rarement consommés et ceux alloués aux projets inscrits sur le budget communal sont partagés entre la masse salariale des fonctionnaires et employés de la municipalité, à raison de 20 % environ, selon nos sources avisées et le gros du montant restant est distribué sous forme de subventions aux masses salariales importantes des plans de charge conventionnés aux personnels pléthoriques des Epics et des projets inscrits par l’APC et confiés à ces mêmes entreprises communales qu’elles ne réalisent pas elles- mêmes ( !). Tout en exerçant le monopole sur tout l’argent que chacune d’entre-elles redistribue à ses sous-traitants qui réalisent rarement les travaux pour lesquels, ces opérateurs privés sont payés rubis sur ongle ou encore sous la menace de comptes bloqués par voie judiciaire, comme ce fut le cas récent de l’entreprise communale des espaces verts (ECEV) et bien d’autres entités similaires avant elles.
Dans cette gestion désastreuse des finances publiques avec les pressions sociales exercées légitimement par les ouvriers impayés plusieurs mois de suite avec répétition cyclique depuis des années durant, la directrice de l’environnement auprès de l’APC se trouve prise à partie pour sa rigueur dans l’établissement du « service fait » aux entreprises n’ayant pas accompli effectivement leurs missions de ramassage des ordures et de salubrité de la ville par l’EPCA, il y a quelques temps seulement. Et, tout récemment avec le même motif de refus d’apposer la mention « service fait » à L’ECEV, en subissant « l’humiliation devant les ouvriers de la part du chef de la daïra », croit-on savoir de sources syndicales…
Dans cet ordre des choses, l’on rappelle les poursuites judiciaires intentées par le maire, lui-même, à l’encontre d’une fonctionnaire technique en charge du suivi de « service fait » des travaux de l’électricité non réalisés par l’entreprise des travaux de l’éclairage public (ETREP), dont l’affaire serait encore, semble-t-il, pendante auprès du tribunal d’El-Khroub après que celui ait déjà prononcé des ordonnances de contrôle judicaire aux présumés au nombre de 3, parmi eux, l’élu de l’exécutif en charge des services techniques de l’APC sortante de ce mandat municipal écourté de 207/2021.
Par ailleurs, les services d’investigation judicaire relevant de la Cour des Comptes seraient actuellement à pied d’œuvre au sein de l’ETREP, cette entreprise mise sous les feux de la rampe depuis sa création en 2013 au même titre que d’autres entités, y compris l’APC elle-même et sa gestion calamiteuse en tous points de vue et dans tous les domaines en hypothéquant le devenir de la commune ! A méditer pour nombre de citoyens déjà avertis par leur désenchantement renouvelé périodiquement et, en particulier, ceux animés d’ambitions électoralistes problématiques dont certaines candidatures ont fait l’expérience malheureuse en ayant assumé par leur statut d’ex-élu en cautionnant consciemment ou non ce désastre !