Des rebondissements dans les affaires de corruption à grande échelle au sein du groupe IMetal et de celui de Sider révélées par les conclusions de l’enquête de l’inspection de la présidence. Selon certaines sources, la démission de Salim Labatcha de la direction de la centrale syndicale aurait un lien avec ce dossier et cette vague d’interpellations opérées ces dernières heures de plus d’une quarantaine de personnes, entre accusés et témoins, dont des cadres dirigeants et syndicalistes anciens et nouveaux. Cette vague d’arrestations a valu la mise hors d’état de nuire du secrétaire de l’UGTA de la wilaya d’Annaba, mais également, des prestataires qui activent au sein du complexe Sider El HADJAR ont été destinataires de convocations dans le cadre de l’enquête.
Nous apprenons également que jeudi dernier, il a été procédé au gel des comptes bancaires de la banque extérieur d’Algérie (BEA) du GROUPE IMETAL, du groupe SIDER, du complexe sidérurgique Sider El HADJAR ainsi que des comptes sociaux du comité de participation(CP) et cela suite aux investigations déclenchées par le service central contre le crime organisé de Saoula dans la wilaya d’Alger. Une entité, créée en 2021, qui dépend de la direction générale de la sûreté nationale mais aussi des limiers de l’office central de la répression de la corruption dont l’une des missions est de constater les infractions et d’en rechercher les auteurs. Ainsi, depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, l’inspection de la présidence de la république a élu domicile au complexe de l’EPE Sider El Hadjar et a passé au peigne fin tous les dossiers de gestion de l’entreprise. Et le rapport de cette commission a révélé de graves malversations et une gestion catastrophique malgré les milliards injectés par l’État. Les conclusions de l’enquête ont révélé la mainmise du groupe IMETAL et sa contribution à la faillite du complexe sidérurgique. Le complexe Sider El Hadjar a coûté des sommes faramineuses, en monnaie nationale et en devises aux caisses de l’État principalement dans l’exportation du coke. Ainsi, les hautes sphères de l’État ont décidé d’aller jusqu’au bout pour assainir la situation de ce qu’était le fleuron de l’industrie algérienne de toutes formes de corruption et de malversations et de réunir toutes les conditions avant d’injecter la seconde tranche du plan d’investissement. Ainsi, les investigations se poursuivent à Alger et que le dossier de cette affaire explosive sera transféré au pôle pénal et économique du tribunal de Sidi M’Hamed.
Par : A.Ighil