Par : A.A
La distribution du livre scolaire continue de faire des mécontents à Constantine. Une longue file d’attente a été constatée, jeudi dernier, devant le CRDDP, centre régional de documentation pédagogique, jouxtant le centre hippique. Une semaine après la rentrée des classes, les élèves, avec leurs parents, sont toujours à la recherche des livres. Une situation qui demeure incompréhensible et ce, au regard des propos avancés par les responsables du secteur. Ces derniers qui n’ont cessé de rassurer tout le monde sur la disponibilité du livre scolaire dont la distribution n’est plus, faut-il le souligner, confiée aux intendants des lycées et des collèges, au grand dam, bien évidemment, des élèves. Une décision qui ne cesse de faire des mécontents parmi les parents qui ne savent plus d’ailleurs à quel saint se vouer. Malheureusement, entre ce que disent les responsables de ce secteur névralgique et la réalité sur le terrain, il y a tout un fossé. Les récentes déclarations du ministre de l’Education nationale viennent, d’ailleurs, « réconforter » ce constat. Face à ce triste constat, des commissions d’enquêtes administrative et pédagogique vont, incessamment, être dépêchées par le ministère de tutelle. Le ministre aurait, selon certaines indiscrétions, reconnu qu’il a été induit en erreur. Les rapports adressés à son ministère par les différentes directions de wilaya seraient erronés. Un signe révélateur de tout ce malaise qui ronge le secteur. Etablir un rapport erroné sur une situation donnée n’a, en effet, qu’une seule explication : l’Education de nos enfants est entre de « mauvaises mains ». Le constat dressé par le nouveau ministre est gravissime. Et une telle situation ne devrait pas passer sans sanctions. Il faut que ces « gens », à l’origine de ces agissements, saisissent ce sens : la réussite ou le développement d’une société dépendra, faut-il encore une fois le rappeler, d’une autre réussite, celle du secteur de l’Education. Bref, cette affaire est là pour témoigner de la qualité de certains responsables qui permettent, faut-il le reconnaitre, à d’autres circuits parallèles de prendre le relais de la distribution du livre scolaire. En attendant les conclusions des commissions d’enquête, le cauchemar du livre scolaire à Constantine continue…