Six mois après sa prise de fonction à la tête de la wilaya de Jijel, le wali, Ahmed Meguellati, a convié la presse, ce mardi, à une rencontre au cours de laquelle il est revenu sur le développement à travers ses multiples ramifications. Toutefois, s’il a consacré cette rencontre aux opérations lancées dans le cadre de la politique de soutien aux zones d’ombre, les questions soulevées n’ont pas tardé à aborder les problèmes du développement dans la wilaya de Jijel. Au-delà des chiffres prometteurs annoncés, faisant état, notamment de la récupération de 323 milliards de centimes de reliquats des différents programmes en 2022, soit trois fois plus que le montant récupéré en 2021, selon ses explications, le chef de l’exécutif de wilaya a affiché une certaine sérénité dans la démarche entreprise. Il a souligné que ce reliquat a été réorienté pour l’inscription de nombreux projets de développement dans différents secteurs. Toutefois, cette sérénité n’est pas sans trahir les innombrables difficultés rencontrées dans la gestion des multiples projets, confrontés à des grands obstacles dans leur réalisation.
Que ce soit dans le domaine des grands projets structurants, ou dans le dossier de réalisation des infrastructures hospitalières ou encore l’épineux problème des différents programmes du logement, notamment le promotionnel aidé, les difficultés soulevées différent d’un dossier à l’autre. Sauf qu’elles entravent le processus de développement, qui n’arrive pas à s’amorcer convenablement. À travers son intervention, Ahmed Meguellati a reconnu l’existence de multiples obstacles qu’il tente, a-t-il souligné, d’éliminer par le recours à l’accompagnement.
Citant l’exemple du projet de l’hôpital de 60 lits de Ziama Mansouriah, en souffrance depuis une décennie, il a indiqué que c’est grâce à cet accompagnement que les travaux ont été relancés au lieu d’aller à la résiliation du contrat. Le même accompagnement est privilégié dans le règlement de l’autre épineux dossier de l’investissement qui n’évolue pas. C’est dans ce cadre qu’il a indiqué qu’il ne cesse de recevoir les investisseurs pour tenter de trouver des solutions à l’amiable aux problèmes rencontrés au lieu d’abandonner ou d’annuler les projets qu’ils portent. Certains de ces projets datent de dix, voire de quinze ans, sans jamais voir le jour. Dans le cadre du même accompagnement, le chef de l’exécutif évoque les audiences accordées aux promoteurs et les multiples réunions tenues avec eux pour trouver des solutions aux problèmes des logements promotionnels aidés, en butte à des difficultés dans leur réalisation. L’objectif est d’éviter le recours aux solutions radicales, telles les procédures judiciaires, qui sont de nature à compromettre ces programmes.
Si cet esprit d’accompagnement est privilégié dans le règlement de ces problèmes, force est d’admettre que le chef de l’exécutif reste contrarié dans sa démarche de relance des multiples projets inscrits à la réalisation. Il affiche toutefois sa confiance dans cette démarche pour régler ces problèmes en fixant des priorités pour débloquer le processus du développement. Ces priorités portent notamment, selon lui, sur les projets de la pénétrante, du terminal à conteneurs et de l’usine de trituration des graines oléagineuses, qui restent des atouts pour le développement dans cette wilaya. Dans d’autres domaines, ce développement est entravé, a-t-il souligné, par le manque et la nature glissante des assiettes foncières, en plus des oppositions des citoyens. Ces contraintes conduisent souvent à la réévaluation des projets, ce qui compromet leur exécution.
Par : Amor Z