Par : A.Ighil
Le tribunal correctionnel de Annaba abrite, à partir d’aujourd’hui 2 octobre, le procès relatif au détournement de 4.000 compteurs d’eau appartenant à la société de l’eau et de l’assainissement d’El Tarf et Annaba (SEATA). Plusieurs cadres, au nombre de six, se présenteront à la barre pour répondre de leurs actes. Il s’agit de l’ex-directeur de l’unité d’Annaba entre 2011 et 2013 qui occupe actuellement le poste de directeur technique de la zone de Annaba et qui est également recherché pour avoir été inculpé dans l’autre scandale du détournement de la caissière de l’agence ADE de la Ménadia. Les autres mis en cause sont le chef de service technique, le chef de centre de Annaba, la cheffe de service commercial qui est en fuite, un chef d’équipe mais aussi un ex-chef de département qui vient de purger six mois de prison ferme pour son inculpation dans l’affaire de la caissière de la Ménadia, mais aussi quatre fournisseurs du secteur privé. Tout ce beau monde est sous le coup de plusieurs chefs d’inculpation, dont notamment abus de fonction, détournement de fonds publics et négligence dans la gestion entraînant le détournement de fonds. Alors que les quatre commerçants sont accusés de délit de cacher de l’argent acquis illégalement. Il faudrait savoir que c’est une affaire qui a valu plusieurs années d’enquête. Ce scandale, parmi tant d’autres, a éclaté en 2015 suite à une plainte déposée par l’ex-directrice d’unité ADE Annaba de l’époque, faisant état de la disparition de compteurs d’eau. Aussitôt, une information judiciaire a été ouverte et une enquête a été déclenchée par la brigade économique et financière de la direction de la Sûreté de wilaya de Annaba. L’enquête a permis de retrouver ces équipements volés, estampillés du sigle de l’entreprise SEATA, dans plusieurs chantiers de promoteurs immobiliers, dans le circuit informel de nombreuses wilayas du pays et même en Tunisie. Le préjudice financier subi par l’entreprise, au moment des faits était estimé à 1,3 milliard de centimes, représentant le coût des 4.000 compteurs d’eau acquis par la société, puis qui ont disparu étrangement du magasin central.