L’accès à l’enseignement est loin d’être équitable pour tout le monde. Un constat auquel adhèrent tous les analystes y compris les responsables du secteur. Pour preuve, des écoliers de Dallariou et Chabou, deux localités, sises à 7 km de la commune d’Ouled Rahmoune, sont contraints, contrairement à d’autres plus chanceux, de parcourir chaque matin un long chemin avant d’accéder à leurs classes.
C’est le cas aussi des élèves de Salah Bey, une localité distante de 10 km de Constantine. Idem pour d’autres élèves, des lycéens en l’occurrence qui habitent Bounouara et Salah Derradji. Ces derniers doivent se lever tôt le matin, pour d’une part avoir une place dans les quelques moyens de transports disponibles, et d’autre part éviter les retards à répétition, qu’ils font souvent au cours de chaque année scolaire.
Le chemin est long entre le lieu de résidence et leurs établissements scolaires. Le problème se pose et pour les écoliers, et pour les collégiens, et pour les lycéens. Au problème du transport, il faut également ajouter un autre lié aux agressions auxquelles les filles sont souvent confrontées. Un problème qui se pose, plus particulièrement, durant la saison hivernale. Devant la recrudescence du phénomène, certains parents ont dû renoncer, ces dernières années, à l’enseignement de leurs filles.
«Et c’est bien dommage de voir une fille, douée dans toutes les matières, faire marche arrière et ne plus continuer son cursus scolaire, certainement prometteur», nous dira un parent d’élève, visiblement «marqué» par ce témoignage. Il y a d’autres, sans doute, qui ont pu, en dépit de toutes ces contraintes, poursuivre leurs parcours scolaire et réussir, par conséquent, dans leurs études. C’est une question, diront certains parents, de moyens et de volonté qu’il faut avoir pour surmonter les difficultés de tous les jours.
Le taux de déperdition dans ces zones d’ombres est élevé, affirme, sous couvert d’anonymat, une conseillère d’orientation scolaire. Et toutes les conditions sont, malheureusement, réunies pour que ce taux élevé prenne encore de l’altitude, ajoute notre interlocutrice.
Par : A.A