Par : B.N
Le juge, près le tribunal d’Annaba, a condamné, dans la journée d’hier, le directeur actuel de l’ANADE, ex-ANSEJ de la wilaya d’Annaba, à 3 ans de prison ferme dans une affaire de pots de vin dans laquelle il a été impliqué, il y a de cela quelques jours.
L’intermédiaire, ayant noué le contacte entre l’accusé et le fournisseur a été, quant à lui, acquitté. Le procureur de la République, près le tribunal d’Annaba avait requis une peine de 6 ans de prison ferme pour T. N, le directeur de l’ANADE ainsi que 3 ans de prison ferme pour l’intermédiaire.
Les détails de cette affaire remontent au début du mois en cours, lorsque la brigade de la Gendarmerie nationale a réussi à arrêter le directeur de la section wilayale d’Annaba de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat, ANADE, pour avoir reçu un pot de vin.
Le concerné a été pris en flagrant délit au niveau de la cité Sidi Achour, à la Plaine Ouest, dans la commune d’Annaba. Les gendrames ont pu ainsi saisir une somme d’argent estimée à 150 millions de centimes de la part d’un fournisseur, activant en collaboration avec l’agence en question. Les services de la Gendarmerie nationale ont diligenté immédiatement une enquête. Le concerné fut présenté à la fin de cette enquête, par devant le procureur de la République, près le tribunal d’Annaba. Cette arrestation a fait suite à une plainte qui a été déposée contre le concerné par un fournisseur. Ce dernier avait été sollicité à débourser une somme d’argent estimée à 150 millions de centimes pour pouvoir bénéficier de son droit à collaborer avec l’entreprise. N’ayant aucune autre solution, la victime s’est rapprochée de la Gendarmerie nationale pour réclamer l’application de la loi. C’est ainsi que le directeur avait été piégé en flagrant délit quelques jours après le dépôt de la plainte.
Cet incident pourra constituer une bonne raison pouvant amplifier le phénomène du manque de confiance à cette agence nationale, considérée comme l’une des institutions les plus importantes de l’économie algérienne. Il est important de rappeler, dans le même contexte, les multiples témoignages et propos tenus par des citoyens ayant éte témoins d’affaire de corruption au sein de l’ex-Ansej. Des affaires liées, entre autres, à des procédures de surfacturations, des pots de vin, des fausses sorties de contrôle sur les équipement assurés par les fournisseurs.