Par : Hamid Daoui
Les conditions de prise en charge des étudiantes et étudiants universitaires ne cessent de se dégrader. Après la manifestation nocturne observée par les étudiant dans l’enceinte de la Cité universitaire à Constantine, il y a quelques jours seulement, voilà que les étudiantes de la Cité universitaire filles Mohamed Seddik Benyahia ont pris le relais.
En effet, la corporation estudiantine de cette dernière a manifesté hier matin pour exiger une meilleure prise en charge du transport universitaire. Les étudiantes ont observé un sit-in dans l’enceinte de la Cité précitée pour revendiquer davantage de bus pour plus de confort dans leurs déplacements vers les lieux des études.
Elles ne peuvent plus, dans mes conditions sanitaires actuelles, admettre les bousculades matinales derrière les places assises, à l’intérieur des autobus en nombre insuffisant pour rejoindre leur campus à l’heure du début des cours de mathématiques, disent-elles. Et, encore moins supporter la position debout durant tout le voyage qui les achemine à l’université Zerzara, un chemin relativement long à parcourir avec la circulation automobile, devenue très pénible dans le chef-lieu de wilaya, Constantine et ses banlieues.
Cependant, leur revendication a été aussitôt satisfaite, après l’observation de leur mouvement mais, « qu’en serait-il pour demain et les jours à venir », ajoutent-elles en se contentant, par ailleurs, des autres commodités offertes par la Cité universitaire en matière d’hébergement (chambres chauffées, douches) et de bonne restauration, ajoutent-elles lors de notre rencontre à l’entrée de leur cité.
Par ailleurs, l’on ignore s’il y a des activités sportives, culturelles et autres, complémentaires à leurs études et formation citoyenne et autonome pour ne pas sombrer dans le stress quotidien par les temps qui courent. D’autant que l’on se rappelle qu’une étudiante de Tébessa avait tenté de se suicider en buvant un produit toxique, il y a quelques années (2018), une année seulement avant le déclenchement du mouvement du hirak populaire et pacifique.
C’est dire que le système maffieux sacrifie bien les jeunes cadres du futur possible, devenu incertain pour nombre d’étudiants entassés dans des bus ou tentés par le suicide de la harga qui ronge la nouvelle république despotique.