Par : Kh. Ameur
Il importe tout d’abord de rappeler que le CEM Ferhat Abbas qui a commencé à fonctionner en 2010 (après le déménagement de la bâtisse datant de l’époque coloniale et qui ne répondait plus aux besoins d’espace du collège), a été construit sur un terrain glissant au niveau du quartier Fontaine romaine, à pas moins d’un kilomètre du centre-ville. D’ailleurs, pour cette raison sécuritaire, le permis de bâtir a été refusé à un demandeur du voisinage. En effet, quelques salles de cours souffrent des infiltrations d’eau lors des saisons de pluie. Est-ce dû à la nature contestable et contestée du terrain ou à des défaillances au niveau de la confection de la dalle ? Mais le problème du jour est tout autre. Il s’agit de la restauration au niveau de la cantine du dit établissement. Le budget alloué pour son fonctionnement ne permet pas d’accueillir plus de 200 élèves. La priorité a donc été accordée à ceux qui habitent à plus de 3 kilomètres, notamment les cités Zaouia, Zgaâ… Pour les autres, ceux de Bellevue, Safsaf et autres zones plus ou moins proches, il leur est signifié d’aller déjeuner chez eux et revenir pour les cours de l’après-midi. Voilà que certains parents d’élèves ne l’entendent pas de cette oreille et continuent les réclamations. Cette exigence citoyenne se heurte donc à une réglementation qui pénalise leurs enfants. Les explications fournies ne semblent pas les convaincre. Il est souhaité une rallonge budgétaire pour satisfaire un plus grand nombre d’élèves. A défaut d’une réponse positive dans l’immédiat, on évoque la possibilité d’assurer le transport aller-retour des élèves pour le déjeuner en décalant l’horaire de la reprise des cours à 13 heures 30’ au lieu de 13 heures. Une initiative, dont le P/APC étudie la concrétisation, car c’est un palliatif susceptible d’apaiser les tensions. L’autre problème du CEM réside dans les effectifs du personnel. Un seul cuisinier se démène comme il peut pour restaurer une double centaine d’élèves. On procède par vagues (deux) pour terminer dans les temps impartis. La même lacune est observée dans le reste du personnel qui ne suffit pas pour mener à bien les différentes tâches. Le rôle du factotum est assuré par d’autres sans le minimum du savoir-faire. Pas moins de 6 autres personnes sont à recruter pour alléger le fardeau supporté par quelques-uns. Heureusement qu’au volet pédagogique, on n’enregistre aucune doléance, soit au niveau de l’effectif des enseignants, soit au niveau du matériel. La directrice de l’éducation à Annaba semble veiller au grain. Quant à la surcharge des classes (une quarantaine d’élèves), c’est un problème qui désormais caractérise l’école algérienne. A noter que, dans le cadre de la préparation de la rentrée scolaire, le chef de daïra s’est déplacé au CEM pour s’enquérir de la situation avant l’entame de la nouvelle année.