Alors que la campagne oléicole est encore à ses débuts à Jijel, une certaine polémique s’est installée sur le prix de l’huile d’olive. Denrée très prisée par les ménages, l’huile d’olive demeure ce produit indispensable dans la cuisine algérienne, notamment dans certaines régions du pays. C’est ce qui lui a donné une certaine valeur, non seulement auprès des consommateurs, mais aussi chez les revendeurs, qui le proposent à des prix qui ne cessent de grimper, et qui restent diversement appréciés.
Dans les huileries à El Milia, une région connue par la qualité de son huile d’olive, le prix de ce produit est proposé entre 800 et 900 DA, pouvant atteindre 1000 DA le litre. Si ce prix peut paraître élevé, selon certains, d’autres le voient juste et abordable eu égard aux conditions de collecte des graines d’olives. Nul doute que cette récolte demeure un travail harassant et pénible, notamment dans certaines oliveraies, situées dans des contrées éloignées difficiles d’accès.
«Comparativement aux autres produits, qui ne cessent de flamber, le prix de l’huile d’olive reste des plus abordables», soutient un paysan de la localité de Mechat, à El Milia. Pour cet homme, la cueillette des olives est loin d’être une simple mission, elle est pleine d’embûches et de difficultés. C’est ce qui fait que ce prix soit jugé conforme aux conditions de production d’un tel produit, obéissant encore à des procédés rudimentaires.
Dans les zones rurales, la cueillette des olives reste une mission des plus délicates, mobilisant l’effort de tous les membres de la famille. Certaines familles en font, d’ailleurs, un produit de subsistance pour pouvoir affronter les difficultés de la vie. Vendre une partie de la récolte pour couvrir certaines dépenses est une tradition ancrée dans les zones rurales, vivant sur le travail de la terre. Autant dire que la production de l’huile d’olive est loin d’être une industrie avec ses outils modernes. Dans les agglomérations rurales, c’est la mobilisation générale pour la mission de la cueillette des olives, qui reste une tradition séculaire qui ne perd pas ses vieux réflexes.
En attendant que la production de l’huile d’olive s’améliore et passe à un stade plus moderne, le prix reste, quant à lui, en rapport avec un pouvoir d’achat qui ne cesse de s’effondrer, faisant d’elle un produit de plus en plus inaccessible dans un contexte d’inflation générale.
Par : Amor Z