Par : Hamid Daoui
Dans le même sens et ordre des choses, pratiquement tous les espaces convoités font l’objet de clôture par leurs prétendants particuliers privés, le plus souvent bien avant l’attribution du lot de terrain qui sera régularisé postérieurement par délibération votée par l’APC sur, semble-t-il, injonction de la tutelle. Il en fut ainsi lors de la dernière session de l’assemblée populaire communale qui a délibéré sur un « espace vert » d’une cité d’immeubles collectifs d’habitations au profit d’un prétendu investisseur pour en faire dit-on « une pépinière ». Les locataires et propriétaires des logements riverains se sont opposés à ce qu’ils estiment comme étant une « usurpation de cette partie commune de leur cité relevant des terres domaniales sur lesquelles sont érigés leur appartements », disent-ils.
L’action de ces habitants ne s’est fait attendre trop longtemps, comme celle relative à la poche précitée où les citoyens contestataires ont réagi après coup, une fois que le centre commercial a été édifié à plusieurs niveaux, en voie de finition. Ceux-ci se sont insurgés auprès du maire sortant tout récemment pour « exiger l’annulation de la décision relative à cette concession injuste et illégitime, voire illégale, faute de quoi ils saisiront qui de droit, la justice ». D’autant qu’au regard de la législation et de l’avis de la subdivision de l’urbanisme, il y a trop de dépassements enregistrés dans la daïra d’El-Khroub dont Le Provincial n’a cessé de les évoquer sur ses colonnes des pages « régionales ». Pour tout dire, rien n’est épargné par ce bradage manifeste qui a rebondi depuis le mandat municipal 2012/2017 et s’est poursuivi avec celui qui arrive à terme 2017/2021, où le foncier constructible ou forestier a été concédé à des particuliers avec la caution de la tutelle sans qu’aucun sou ne vienne alimenter les « caisses vides » des contributions diverses de la mairie.
Celle-ci est d’autant plus appauvrie par le manque de recouvrement des loyers de son patrimoine, de la rareté des subventions de l’Etat et de la mauvaise gestion des locataires de la municipalité inféodés aux forces de l’argent. Mais, toutes les institutions déliquescentes sont au courant, y compris celles de l’inspection générale des finances (IGF) et de la Cour des comptes, sans aucune réaction depuis.
La modernisation de la ville « citadine » et de son urbanisme serait hypothéquée par toutes sortes de bardages et de squats « autorisés » des espaces publics clochardisés et livrés à l’insalubrité, l’obscurité et l’insécurité.