Les habitants de la cité Bouzaâroura, une localité située au niveau de la commune d’El Bouni, vivent dans une autre époque et dénoncent l’immobilisme des autorités à chaque fois, face aux nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Parmi les problèmes enregistrés, les fuites d’eaux usées et l’insécurité inquiètent les habitants en l’absence de tout contrôle. Un état des lieux a été transmis par la population aux élus sous forme d’inquiétude, mais en vain, leurs doléances sont restées lettre morte. Les conditions dans lesquelles vivent ces citoyens sont déplorables, fuites d’eaux usées, insalubrité et insécurité, sans oublier que cette localité abrite le plus grand nombre de constructions illicites et de bidonvilles. Conséquence directe, c’est dans cette localité qu’il y a le grand nombre également de demandeurs de logements et les listes se suivent et augmentent après chaque attribution. Cette cité, inconnue il y a quelques années, était constituée de baraques illicitement bâties sans aucun document et de quelques immeubles récemment habités. Dans cette localité, c’est l’anarchie qui règne en maitre, et tous les trottoirs sont squattés à outrance par des marchands de légumes qui exercent illégalement, alors que le quartier dispose d’un marché couvert, inoccupé pour des raisons administratives. La nuit tombée, ce sont d’autres groupuscules, composés de bandits qui hantent les rues et les ruelles de ce quartier devenant ainsi infranchissables et dangereuses. Tout au long de l’artère principale de cette localité, ce sont des odeurs nauséabondes qui se dégagent en plus des fuites d’eau et surtout, les odeurs provenant des canalisations détériorées des eaux usées qui recouvrent les rues déjà massacrées par les fuites d’eau. Tous ces désagréables ingrédients font partie du quotidien de ces habitants qui comptent hisser leurs doléances aux plus hautes instances de la hiérarchie pour dénoncer ce laxisme. Des animaux domestiques, des vaches, des moutons et des chiens errants déambulent tranquillement le long de la grande avenue anarchique de cette cité sans être inquiétés par les services communaux chargés de cette mission, à savoir confisquer les biens des propriétaires inciviques. Les fuites d’eau récurrentes devenant à la longue un problème de taille auquel fait face cette cite située dans la banlieue de la ville des bords de la Seybouse. Ces eaux stagnent aux abords des trottoirs, dégageant des odeurs nauséabondes incommodant les riverains, particulièrement ceux qui occupent les immeubles situés sur les hauteurs où il a enregistré plus de déperdition de ce liquide précieux.
Amar Ait Bara