Par : A.Ighil
Durant toute la matinée d’hier, les personnels de tous les services du complexe des fertilisants d’Algérie n’ont pas pu accéder à l’usine et rejoindre leurs postes de travail. Les quatre accès que compte le complexe ont été bloqués par des protestataires. Ils étaient fermés par un mouvement de protestation d’un groupe de demandeurs d’emploi qui ont décidé de bloquer totalement l’accès à l’entreprise. Selon notre source, une tentative de dialogue entre la direction de l’usine et ces protestataires a été engagée mais n’a pas abouti. Ces derniers auraient exigé de l’administration centrale d’apporter des éclaircissements et de revoir cette mesure d’annulation des recrutements. Ces demandeurs d’emploi, en guise d’arguments, auraient été contactés, il y a près de deux mois, par voie légale, l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), suite à une demande de recrutement émise par l’entreprise Fertial, concernant 70 postes de différents profils. Ils ont été cependant surpris et, cette fin de non-recevoir à provoquer la colère de ces demandeurs d’emploi qui seraient issus des localités environnantes, notamment de la localité de Sidi Salem. Pour avoir plus d’informations sur le sujet, nous avons joint le chargé de communication de l’entreprise, mais il n’a voulu fournir aucun élément sur les suites à donner par la direction sur ce dossier, en précisant laconiquement qu’aucun communiqué n’a été rendu public. Finalement, vers 13h30, les services de sécurité, venus en renfort, ont procédé à l’arrestation de 7 protestataires pour avoir bloqué illégalement un site industriel aussi sensible que le complexe d’engrais phosphatés, au grand soulagement du personnel de Fertial. Rappelant que ce n’est pas la première fois qu’ils utilisent de tels procédés pour se faire entendre. Au mois de février dernier, un groupe de jeunes manifestants ont bloqué l’accès à l’usine pour réclamer des postes d’emploi. Les contestataires ont exprimé leur ras le bol des vaines promesses qui leur sont faites par les responsables de l’entreprise et par les autorités locales. À chaque fois, ils mettent en cause les dérobades de la direction pour réclamer un droit inaliénable. Les manifestants ont depuis longtemps dénoncé, dans le domaine de recrutement dans cette entreprise, le népotisme et le copinage qui ont primé sur la loi.