Berriche, daïra d’Ain Beida, est considérée comme étant la deuxième grande commune de la wilaya d’Oum El-Bouaghi. Elle possède de vastes terres agricoles non exploitées à 100% à cause de la faible pluviométrie dans cette partie de la wilaya, selon les cartes satellitaires que détient la DAS.
Les mechtas se trouvant sur ces grands périmètres, ne possèdent ni forages profonds ni encore moins de retenues collinaires pour abreuver le cheptel et irriguer le peu de jardins (maraichage) existants. Par le passé, la direction de l’Hydraulique a lancé une opération de forages pour alimenter les populations en eau potable. Seulement, ces projets n’ont abouti à rien et les puits creusés à plus de 200 mètres étaient secs.
Les agriculteurs souffrent le martyr à cause des mauvaises récoltes céréalières (une moyenne récolte tous les 5 ans), ce qui a appauvri les fellahs de plusieurs bourgades. D’autres ont carrément abandonné le travail de la terre pour s’installer à Berriche, Beririche et Ain Beida, située à 13 km.
Selon des experts de l’agriculture, cette commune serait rentable uniquement pour l’élevage des bovins et ovins avec la création de plusieurs points d’eau ou la raccorder au réservoir de 20.000 m3 de la capitale des Haracta, situé sur les hauteurs de Bouakouz. Tout le long de la RN80, on y trouve des plaques à vendre des terres agricoles par leurs propriétaires. L’eau, c’est la vie et sans elle, il serait difficile de vivre dans le milieu rural.
Les agriculteurs achètent des citernes à 1000 dinars pour sauver leurs cheptels de la soif et, par conséquent, d’une mort certaine, en été surtout. Certains fellahs possèdent des puits séculaires datant de l’époque coloniale et des années 60 qui, durant la période caniculaire, sont à sec obligeant ces populations des zones d’ombre à faire appel aux colporteurs d’eau de la ville de Berriche. Ce dossier du “spectre de la soif à Berriche” a été soulevé plusieurs fois lors des sessions ordinaires de l’APW. Mais, hélas le problème persiste encore et l’exode rural vers la ville d’Ain Beida par les familles de cette région pauvre devient inquiétant.
Par : Chaffai Chawki