Le vieux quartier d’El Mcid, niché au cœur de la ville de Biskra, vit ces jours-ci dans un silence d’un drame annoncé. Ce quartier au charme patrimonial indéniable, témoin d’une époque révolue, se retrouve aujourd’hui confronté à une menace des plus sérieuses. Un mur en briques de terre crue, érigé il y a plusieurs décennies et laissé dans un état de délabrement avancé, menace de s’effondrer à tout instant.
La structure, marquée par de profondes fissures, a déjà vu une partie de sa base s’écrouler, fragilisant davantage l’ensemble et exposant les passants et les riverains à un danger immédiat. L’édifice en question, situé à l’entrée du quartier, constitue désormais un péril constant pour les habitants, en particulier les enfants qui y jouent à proximité et les personnes âgées qui y circulent au quotidien. La peur s’est ainsi insidieusement installée dans les ruelles étroites d’El Mcid, où chaque craquement résonne comme un avertissement de trop.
Dans une missive empreinte de gravité et de responsabilité citoyenne, les habitants interpellent avec insistance les autorités locales, appelant une intervention rapide et décisive. Ils fondent leur requête sur les dispositions réglementaires en vigueur, notamment celles énoncées dans les textes communaux, qui imposent clairement la démolition de toute construction présentant un risque avéré pour la sécurité publique.
La demande des riverains ne s’arrête pas là. Conscients que le danger immédiat n’est que l’un des aspects d’un problème plus vaste, ils réclament également l’élargissement de la rue jouxtant le mur menaçant, se référant à l’arrêté municipal n°2002. Cet acte réglementaire autorise l’élargissement des voies publiques lorsque celles-ci se trouvent obstruées ou lorsqu’elles compromettent la sécurité ou la fluidité de la circulation urbaine.
Face à cet appel pressant, l’inaction pas excusable. Préserver la vie et garantir la sécurité des citoyens relèvent d’une responsabilité primordiale de toute administration locale, surtout lorsque le péril est aussi manifeste et documenté.
La population, lasse des promesses sans suite et des lenteurs bureaucratiques, aspire désormais à des gestes concrets et tangibles.
Par : N.BENSALAH