Par : Hamid Baali
Tout le monde s’accorde à reconnaître que l’actuelle assemblée populaire du chef-lieu de wilaya n’a aucunement tenu ses promesses émises lors de la dernière campagne électorale des élections locales du 27 novembre 2021. D’aucuns avaient cru que les nouveaux élus, en majorité de jeunes universitaires, allaient redorer le blason de la ville du 8 mai 1945 qui périclitait au fil des ans, au grand dam des autochtones qui assistaient à une descente aux enfers de leur ville natale.
Dans ce contexte, des citoyens scandalisés par cette pénible situation ont saisi l’opportunité de Le Provincial pour exprimer leur ras-le-bol et leur indignation, car aucun responsable n’a réagi pour mettre le holà à cette gabegie. Ali, un retraité de l’éducation nationale, est catastrophé : ” Sincèrement, j’ai honte d’être Guelmois ! La ville est devenue une poubelle à ciel ouvert ! Tous les quartiers et cités sont désespérément sales, les ordures et déchets solides jonchent tous les secteurs, les ronces et les herbes sauvages ont envahi les terrains vagues, les squares squattés par les vendeurs de l’informel, des égouts éventrés déversent des eaux noirâtres et nauséabondes sur la chaussée, les rues regorgent de nids de poule et de crevasses ! Les rues n’ont pas été balayées depuis des années pour des raisons inexpliquées et les sites abritant les bacs à ordures et dévidoirs sont dans un état épouvantable, puanteurs, déversement sur la chaussée de flaques d’huile et matières grasses provenant des sachets d’ordures éventrés par des fouineurs à la recherche de produits recyclables ! “.
D’autres citoyens abondent dans le même sens et déplorent la démission caractérisée des édiles qui sont aux abonnés absents. Ammi Kaddour, un solide gaillard, dénonce la laideur de l’environnement ambiant. Il déverse sa colère : ” Une partie de la cité Gahdour Tahar est marginalisée par les responsables locaux qui privilégient la partie supérieure surplombant un terrain de football et un semblant de théâtre de verdure qui n’a été ni revalorisé, ni mis en valeur ! Tous les jets d’eau de la ville sont à l’arrêt, les deux piscines communales sont à l’abandon depuis des décennies et ce sont nos enfants qui en subissent les conséquences en se baignant durant cette période caniculaire dans les points d’eau, oueds, retenues collinaires et barrage aux risques de leur vie ! D’autre part, nous vivons à longueur d’année avec des nuées de moustiques qui nous pénalisent, car aucune campagne de démoustication n’a été lancée ! “.
Des personnes d’âge mûr déplorent que tous les jardins publics et squares sont dans un état exécrable car elles ne disposent ni de gardiens, ni d’ouvriers chargés de l’entretien des espaces verts, ni de balayeurs. Faute de bancs publics, ils s’assoient à même le sol, sur de grosses pierres ou des morceaux de carton, ce qui n’est pas évident pour ces retraités qui ne disposent d’aucun espace propre et sain où ils pourront se rencontrer ! Le constat est amer ! Nos interlocuteurs estiment qu’ils sont pénalisés dans leur vie quotidienne et s’étonnent du silence affiché par le maire et ses collaborateurs. Ils invitent le chef de daïra et Mme le wali à opérer des sorties inopinées sur le terrain afin de constater de visu le calvaire enduré durant des années par la population qui ose espérer le lancement d’une opération d’envergure d’assainissement ! Il est grand temps de nettoyer les écuries d’Augias !