par : A.A
Après de longues tractations, le nouveau maire de Constantine est, enfin, connu. Charaf Bensari, un enseignant universitaire du parti de Tayeb Zitouni, le RND en l’occurrence, a été élu, tard dans la soirée de dimanche dernier, à la tête de l’APC de Constantine. Il est le dernier élu des douze maires de la wilaya. Il succède, ainsi, à Nadjib Arab, le maire sortant. Lui qui a brigué un mandat au sein de l’APC de Constantine, ne sera certainement pas dépaysé. Il aura, tout de même, la lourde tâche de conduire, derrière lui, toute une équipe de travail dont la mission est loin d’être facile. La réhabilitation de la gare routière Ouest fermée, depuis plus de quatre ans, le bitumage des routes dont l’état est plus que lamentable, relancer les projets en berne, à savoir le parc d’attraction de Djebel El Ouahch, la situation déplorable des cimetières de la ville, les salles de cinéma abandonnées, pour des raisons qui demeurent inconnues… autant de chantiers qui attendent le nouveau maire de la ville de Constantine. Au début de son mandat, il est déjà interpellé afin de redorer le blason terni, des années durant, d’une ville trahie par ses élus locaux. Ces derniers disparaissent, en général, juste après leur élection. Un constat qui fait d’ailleurs l’unanimité. D’où la difficulté de la mission de M.Bensari, appelé à doubler d’effort afin de « reconquérir » ou plutôt gagner la confiance des habitants de la ville, loin de ces programmes sélectifs ayant entaché la crédibilité de la commune. Les quartiers populaires étaient souvent exclus de ces projets relatifs à l’amélioration du cadre de vie du citoyen. Charaf Bensari, s’il veut, vraiment, marqué son histoire et celle de la ville de Constantine, il devrait impérativement rompre avec les modes de gestion de ces prédécesseurs, s’accordent à dire certains analystes avertis. De toute manière, son élection, en cette période de crise, financièrement parlant, à la tête de la plus grande municipalité de Constantine est loin d’être une sinécure.