Par : A.Ighil
Selon la direction des services agricoles de la wilaya d’Annaba, le groupe Cevital a renoncé à la production du colza de la campagne 2021/2022. Les résultats des analyses en laboratoire ont révélé la non-conformité des normes en vigueur pour l’opération de transformation industrielle. Ainsi, des échantillons ont été prélevés sur la production du colza des agriculteurs qui ont pleinement adhéré au programme pour la campagne 2021/2022 des wilayas d’Annaba et El-Tarf. Leur production a été stockée dans le dock silo de la coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) de la localité de Chebaita Mokhtar, dans la wilaya d’El-Tarf. Un procès-verbal de constat a été dressé où les résultats des analyses ont été révélés afin d’éviter les erreurs commises par les producteurs. Il faudrait rappeler que les résultats enregistrés dans la wilaya, dans la production du colza, sont jugés satisfaisants, contrairement aux attentes. Il a été enregistré une production de 5.000 quintaux au niveau des 400 hectares dédiés à la production du colza. Mais bon nombre d’agriculteurs ont pointé du doigt la mauvaise qualité des semences de cette culture. Et pourtant, pour faire face aux difficultés rencontrées par les agriculteurs pour commercialiser leurs récoltes de colza, le groupe Cevital s’est engagé à acheter la totalité de la production estimée à 100.000 quintaux à raison de 7.500 DA/quintal et une aide de l’Etat qui a été fixée à 1.500DA, ce qui porte le prix du quintal du colza à 9.000DA. Il y a quelques jours, lors de sa visite dans la wilaya de Constantine, le ministre de l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni, n’a pas hésité à exprimer son souhait de voir les agriculteurs du Nord se lancer dans le programme du tournesol, en évoquant le non-respect de l’itinéraire technique de la culture du colza. La culture du tournesol est le deuxième pari de l’État, sans venir de celui du colza. Alors que certains agriculteurs de l’une des wilayas concernées par de bons rendements de colza, en l’occurrence ceux de la wilaya de Guelma, c’est le cas aussi des wilayas d’Annaba et El-Tarf. Ils ont dévoilé, par média interposé, les deux volets de leurs énormes pertes. D’une part, la qualité de la semence Lidéa qui serait inadaptée aux conditions climatiques en Algérie. D’autre part, une préoccupation qui serait restée sans suite, celle de ces grandes quantités de colza, estimées en milliards de centimes, jetées dans des Big-Bag à des températures qui dépassent les 40°C au sein des CCLS. Beaucoup de ces agriculteurs s’interrogent sur le sort de l’énorme préjudice financier enregistré.