Par : Hamid Baali
Des milliers de citoyens chômeurs des deux sexes investissent quotidiennement les bureaux de l’ANEM, Agence nationale de l’emploi, et des centres ouverts par la direction de la jeunesse et des sports pour déposer leurs dossiers afin de prétendre à l’allocation chômage de 13.000 dinars par mois, allouée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. En dépit des critères exigés par les pouvoirs publics, nombreux sont ceux qui n’y ouvrent pas droit et encombrent les administrations pour prétendre à ce pactole. Nous avons assisté à des scènes cocasses au cours desquelles des étudiants, poursuivant leurs études à l’université du 8 mai 1945 à Guelma, et des stagiaires relevant des centres de formation professionnelle, étaient déboutés par les préposés qui leur répétaient inlassablement : ” Vous êtes affiliés à la sécurité sociale auprès de la CNAS ou de la CASNOS ! Pour prétendre à l’octroi de l’allocation chômage,
vous devez vous rendre auprès de ces organismes pour résilier votre carte Chiffa, car les assurés sociaux ne sont pas concernés par ce dispositif mis en place en direction de ceux qui n’ont jamais exercé un emploi salarié ! ” .
Le directeur de l’agence CASNOS de Guelma, Allaoua Bendjedou, veille personnellement au grain et nous apprend que son organisme a mis en place 22 points d’accueil des candidats au niveau des communes de Guelma, Oued-Zénati, Bouchegouf et Héliopolis afin de répondre efficacement à la forte demande. En effet, les guichetiers s’attellent, après vérifications, à délivrer des documents attestant que les postulants ne sont pas affiliés, condition sine qua non pour prétendre à cette fameuse allocation chômage.
Le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Guelma apporte son précieux concours à cette opération nationale en mettant 7 points d’inscription dans des infrastructures de son secteur. Il nous confie que chaque guichet concrétise quotidiennement une cinquantaine de demandes.
Consécutivement aux recommandations de l’ANEM, les postulants à cette allocation chômage ont l’opportunité de s’inscrire par internet auprès de la plateforme mise à leur disposition. Cette option privilégiée par la majorité des candidats recèle cependant des écueils car les cybercafés sont submergés et faute de réseau internet, les gérants sont contraints d’accorder des rendez-vous lointains et parfois nocturnes. De toute évidence, les services concernés par cette campagne ont mobilisé d’énormes moyens humains et matériels pour prendre en charge tous ceux qui répondent aux critères exigés. L’opération se poursuit dans de bonnes conditions selon les dires des prétendants à ce dispositif.